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Bilan Indycar partie 1

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Bilan Indycar partie 1
Islem Sifaoui

Nous vous proposons un bilan équipe par équipe de la saison Indycar, dans cette première partie, nous allons évoquer les équipes AJ Foyt Enterprises, Andretti, Ganassi, McLaren et Dale Coyne.

A. J. Foyt Enterprises

Benjamin Pedersen (Rookie/27e du championnat, meilleur résultat : 15e au Texas):

Le pilote débutant de 24 ans ayant la double nationalité Danoise et Américaine, n’a pas été bon. Certes, il était dans la plus petite équipe du championnat, mais il a accumulé les erreurs et les accrochages, et n’a jamais réussi à performer. Son seul fait d’arme, le titre de meilleur rookie d’Indy 500 avec une 21e place : très insuffisant.

Son avenir n’est pas encore connu.

Notre avis : plusieurs jeunes pilotes d’indy NXT ou de formule 2 mériteraient une place en Indycar, Pedersen devrait laisser la place.

Santino Ferrucci (3e saison/19e du championnat, meilleur résultat : 3e à Indy 500)

Un podium à Indy 500 pour l’équipe AJ Foyt (meilleur résultat pour cette équipe à Indy depuis 2000) restera une remarquable performance pour Ferrucci. Mais en dehors de ce résultat, le pilote du Connecticut n’a pas existé, son deuxième meilleur résultat est une 11e place (Long Beach).

AJ Foyt Enterprises n’a pas annoncé son Line Up 2024, mais il semble probable que Ferrucci soit conservé une saison supplémentaire.

La stat : sur 5 participations aux 500 Miles, Ferrucci a toujours fini dans le top 10, il est considéré outre atlantique comme un pure spécialiste des ovales.

Notre avis : Ferrucci ne se battra jamais pour le championnat, peut être arrivera t’il à gagner une course un jour (il n’a que 25 ans), mais c’est un pilote très populaire aux USA, avec un sacré tempérament et quelques manœuvres impressionnantes sur ovales. On veut encore le revoir (au moins à Indianapolis).

Andretti Autosport

Kyle Kirkwood (2e saison/11e du championnat, 2 victoires à Long Beach et Nashville)

S’il y avait un titre de MIP de l’année comme en NBA (meilleure progression), ça serait pour Kirkwood.

Avec deux victoires pour sa première saison chez Andretti à 24 ans, il remplit largement son contrat. Néanmoins, il ne termine que 11e du championnat, puisqu’il ne signe aucun autre top 5 en dehors de ces deux victoires.

L’avenir : Kyle Kirkwood sera encore un pilote Andretti en 2024, avec l’objectif de se battre pour le championnat.

Notre avis : à 24 ans, il représente l’avenir de l’Indycar, et peut-être qu’il peut rêver de F1 à l’avenir avec Andretti.

Colton Herta (5e saison/10e du championnat, 3e à Toronto)

Que dire de la saison de Colton Herta, il s’agit tout simplement de sa pire depuis son arrivée en Indycar. Est ce dû à la déception de ne pas être allé en F1 ? Difficile à dire, mais Herta doit réagir l’année prochaine pour confirmer son statut de star en puissance et de nouveau rêver de F1. Car avec l’émergence de Kirkwood, il pourrait vite passer au second plan (à l’image d’un Rossi).

La stat : pour la première fois de sa carrière, Herta achève une saison sans aucune victoire.

L’avenir : Colton continuera évidemment chez Andretti en 2024.

Notre avis : Colton Herta est un bon pilote, mais à du mal depuis 2 ans. On aurait aimé le voir en F1, mais ça semble compromit pour lui.

Romain Grosjean (3e saison/13e du championnat, 2e à Long Beach et Barber)

On a attendu la victoire de Grosjean toute l’année, mais celle-ci n’est malheureusement jamais venue. Le début de saison fut excellent, il est passé tout près de la victoire lors de la course d’ouverture à St Pete avant un malheureux accrochage avec Scott McLaughlin, il enchaînera avec deux podiums consécutifs à Long Beach et Barber, la victoire n’était plus qu’une question de temps, et on commençait à imaginer une lutte pour le titre. Malheureusement, la suite fut catastrophique, avec un seul top 10 lors de la 2e partie de saison et quelques bourdes dont Romain a le secret. Il termine à une lointaine 13e place au championnat comme la saison précédente.

Avenir : la fin de la collaboration entre Grosjean et Andretti fut douloureuse, des accrochages verbaux avec les membres de son équipe et une procédure judiciaire engagée par le Français pour rupture de contrat abusive (on ne rentrera pas dans les détails) finira de clore cette collaboration. Pas de nouvelle pour le moment concernant une suite de carrière en Indycar, mais des rumeurs évoquent un retour chez Dale Coyne ou un départ chez Ed Carpenter. La première victoire va encore attendre.

Notre avis : Grosjean fait du Grosjean, comme en F1, il n’aura pas réussi à gagner et a accumulé les erreurs. Est ce vraiment une bonne idée de continuer en Indycar ? Pas certain.

Devlin DeFrancesco (2e saison/22e du championnat, 12e à Detroit)

DeFrancesco est un pilote payant, qui n’a jamais performé dans les différentes catégories qu’il a fréquenté, que ça soit en Europe ou en Amérique. Pour cette deuxième saison en Indycar, le pilote canadien de 23 ans n’a pas vraiment progressé. À l’image de ces compatriotes Latifi ou Stroll, DeFrancesco collectionne les sorties de piste et les crashs.

L’avenir : pas d’information pour le moment sur un renouvellement de contrat.

Notre avis : vous l’avez compris, on n’est pas fan. DeFrancesco ne mérite pas un volant en Indycar.

Arrow McLaren SP

Alexander Rossi (8e saison/9e du championnat, 3e au GP d’Indianapolis I)

Rossi ne fait clairement plus parti des pilotes de pointes en Indycar, le Californien de 32 ans a quitté à la fin de la saison 2022 Andretti, son équipe de toujours avec laquelle il a gagné Indy 500 et a failli être champion (2e en 2018, 3e en 2019), pour rejoindre l’équipe qui monte: McLaren.

Le bilan de sa première saison est moyen, avec un seul podium et une 9e place au championnat à plus de 100 points de son coéquipier (et leader indiscutable) O’Ward.

La suite ? Il sera encore chez McLaren en 2024, mais devra faire mieux s’il veut conserver un volant dans une écurie de pointe.

Notre avis : on aimerait bien revoir le bon Rossi de ses débuts en Indycar.

Patricio O’Ward (5e saison/4e du championnat, quatre fois 2e (St Pete, Texas, GP d’Indianapolis I, Gateway)

Encore une saison solide pour l’excellent Pato O’Ward. Sept podiums, mais pas de victoire, et finalement un goût d’inachevé pour celui qui faisait partie des candidats au titre. À 24 ans, il représente l’avenir de l’Indycar, et devrait être capable de se battre pour le titre à l’avenir. Reste la question de la F1 qui le fait bien sûr rêver, lui qui est pilote McLaren et qui va effectuer une FP1 lors de la fin de saison (à Abu Dhabi, mais pas chez lui à Mexico).

Avenir : il sera le fer de lance de McLaren encore l’année prochaine.

Notre avis : il ne lui manque pas grand-chose pour être champion. Pour rappel, il n’a que 24 ans.

Felix Rosenqvist (5e saison/12e du championnat, 2e à Portland).

Pour sa troisième saison chez McLaren, le bilan est moyen voir décevant pour le sympathique Rosenqvist. 2 podiums et une lointaine 12e place au classement. Un peu à l’image de sa carrière, ou on sent toujours un gros potentiel, mais jamais concrétisé. Un retour en formula E a été envisagé, finalement, il restera en Indycar.

Avenir : après cinq ans dans des équipes de pointe avec des résultats mitigés (1 victoire), Rosenqvist rejoint Meyer Shank Racing, qui sort d’une saison difficile.

Notre avis : avec moins de pression dans une petite structure, les résultats seront peut-être meilleurs.

Chip Ganassi Racing

Alex Palou (4e saison/CHAMPION, 5 victoires (GP d’Indianapolis I, Detroit, Road America, Mid-Ohio et Portland)

Que dire ? Alex Palou a marché sur l’Indycar. Intouchable, invincible, les superlatifs ont manqué au fil de la saison.

Quand il était victime d’un accrochage en début de course, il repartait sans dommage et gagnait la course (Mid-Ohio). Lorsqu’il provoquera un crash en début de course (GP d’Indianapolis II), il repartira également sans dommage et sans pénalité. Je ne vous parle même pas des drapeaux jaunes qui tombaient toujours à pic. Bref, Palou a largement mérité son titre. Aura-il cette domination et cette réussite encore longtemps ? Nul ne le sait.

Le point noir : pour la deuxième année consécutive, Alex Palou est au cœur d’une polémique. Il a décidé de rester chez Ganassi (on peut le comprendre), au lieu de rejoindre McLaren avec qui il avait un accord (oral ou écrit ?). Palou, qui espérait avoir une chance en F1 en rejoignant l’équipe de Zac Brown, a bien compris que McLaren ne comptait pas remplacer ses deux pilotes F1 dans un proche avenir (sauf si Norris décide de claquer la porte).

L’avenir : Palou poursuivra donc avec Ganassi en 2024. Il tentera de remporter un troisième titre, mais surtout d’aller chercher la couronne à Indianapolis.

Notre avis : titre mérité évidemment, l’année prochaine sera intéressante à suivre, s’il réussit à conserver son titre, il faudra que les équipes de F1 se penche sérieusement sur son cas.

Scott Dixon (21e saison/2e du championnat, 3 victoires (GP d’Indianapolis II, Gateway et Laguna Seca)

Incroyable Scott Dixon, malgré une carrière incomparable, le Néo-Zélandais de 43 ans continue de nous éblouir par ses performances hors du commun. Sa fin de saison fut magnifique avec 3 victoires sur les 4 dernières courses, et à chaque fois, grâce à une stratégie rondement menée. La régularité est également à souligner puisqu’en dehors de son abandon à Long Beach, il terminera toutes les courses dans le top 7. Il ne pouvait pas lutter pour le titre, mais il a encore marqué tout le monde par ses performances. Grand respect.

La stat : 16 fois sur le podium final du championnat en 21 saisons (+2 quatrièmes places). Impressionnant.

L’avenir : une 22e saison chez Ganassi (ou il a effectué toute sa carrière !) et un rêve : remporter un 7e titre de champion.

Notre avis : la retraite peut encore attendre, Dixon est encore au top et il va encore l’être l’année prochaine comme d’habitude.

Marcus Ericsson (5e saison/6e du championnat, une victoire à St Pete)

Encore une saison solide pour Ericsson, qui termine pour la troisième fois consécutif à la 6e place. Néanmoins, celui qui se considérait en début de saison comme un candidat au titre semble stagner, et surtout est nettement dominé par ses deux coéquipiers suscités. C’est probablement pour cela qu’il a décidé de quitter la meilleure équipe du championnat pour tenter sa chance chez une autre équipe de pointe (Andretti). Il devrait récupérer la voiture de Romain Grosjean.

Le moment clé : Ericsson est passé à un cheveu de remporter un deuxième Indy 500 consécutif. Dépassé dans le dernier tour par Newgarden, après une fin de course rocambolesque et polémique. Une occasion ratée de rentrer dans la légende pour ce pilote tellement moqué lors de ces années F1.

Notre avis : hâte de voir ce que ça va donner pour lui chez Andretti.

Takuma Sato (14e saison/29e championnat, meilleur résultat: 7e à Indy 500)

Les grands pilotes Indycar en fin de carrière quand ils n’ont plus la vitesse pour se battre devant (Scott Dixon n’est pas dans cette catégorie) décident quand c’est possible, de devenir pilotes à temps partiel. Takuma Sato, en sa qualité de double vainqueur des 500 miles a pu se permettre ce luxe, il a rejoint donc Chip Ganassi en 2023 pour faire les courses sur ovales. Le bilan est moyen avec deux top10 et quelques crashs. À 46 ans, ça sent la fin pour celui qui est probablement le plus grand pilote Japonais de tous les temps.

L’avenir : pas d’information pour le moment, mais Sato ne roulera pas pour Ganassi qui a déjà engagé 5 voitures à plein temps. Reste peut être la possibilité de trouver un volant pour participer à Indy 500.

Notre avis : un dernier tour à Indianapolis et une retraite bien méritée.

Marcus Armstrong (Rookie/20e du championnat, meilleur résultat: 7e à Toronto)

Le rookie de l’année, c’est lui, et franchement, on ne s’y attendait pas. En premier lieu, car il a perdu pas mal de crédit suite à ses saisons moyennes en F2. En plus de cela, le Néo-Zélandais de 23 ans faisait l’impasse sur les courses sur ovales. Malgré cela, et grâce à une concurrence relativement faible, Armstrong, qui roule dans la meilleure équipe (ça doit jouer quand même) est le meilleure rookie grâce à sa régularité (cinq top 10) sans forcément briller.

L’avenir : Armstrong a prolongé avec Chip Ganassi pour plusieurs années, il participera aux courses sur ovales en 2024. Une année charnière pour lui, car il devra confirmer, surtout avec l’arrivée chez Ganassi d’un pilote que tout le monde attend : Linus Lundqvist, champion Indy NXT 2022 (on en reparlera).

Notre avis : la comparaison avec l’impressionnant Lundqvist s’annonce difficile pour lui.

Dale Coyne Racing

Sting Ray Robb (Rookie/23e du championnat, meilleur résultat: 12e à Laguna Seca)

On attendait franchement mieux du petit prodige américain, vice champion Indy Light en 2022, nettement dominé par Armstrong dans la course au titre de Rookie of the year, quelques erreurs (moins que Pedersen) et pour finir une note positive lors de la finale à Laguna Seca avec une 12e place. À revoir.

L’avenir : on ne connaît pas encore le line-up de l’équipe Dale Coyne pour 2024.

Notre avis : très moyen, mais mérite quand même une 2e saison.

David Malukas (2e saison/17e du championnat, meilleur résultat: 3e à Gateway)

Tout le monde est d’accord pour dire que David Malukas est un gros talent de l’Indycar, un podium (2e à Gateway) et un titre de Rookie of the year l’an dernier ont fortement remonté la cote du pilote âgé de 22 ans. Cette 2e année confirme cette impression même si, on ne note pas de progression avec de nouveau un podium sur le petit ovale de Gateway (son circuit fétiche ?). Ceci peut s’expliquer par son appartenance à la petite structure Dale Coyne.

L’avenir : la saison prochaine sera cruciale pour lui, car il passera enfin dans une équipe de pointe (il remplacera Rosenqvist chez McLaren).

Notre avis : on attend de lui une forte progression l’année prochaine (à l’image d’un Kirkwood cette année).

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