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Bilan Indycar partie 2

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Bilan Indycar partie 2
Islem Sifaoui

La suite du bilan Indycar avec les équipes Juncos, Carpenter, Meyer Shank (l’équipe du malheureux Simon Pagenaud), Penske et Rahal Letterman

La voiture de Simon Pagenaud juste après son crash le 1er juillet 2023 à Mid-Ohio

Juncos Hollinger Racing

Agustin Canapino (Rookie/21e du championnat, meilleur résultat: 12e à St Pete, Texas et Toronto):

Surprenant Canapino ! Le pilote Argentin de 33 ans qui n’avait aucune expérience en monoplace a réalisé une saison moyenne, mais solide et surtout bien meilleure que ce que l’on pouvait imaginer… Il devance au championnat les rookies venant de l’Indy light, et surtout n’a pas fait trop d’erreurs (à l’inverse d’un Jimmy Johnson par exemple). En plus de cela, il a un soutien inconditionnel de son équipe à moitié argentine et d’une importante communauté de fans latino-américains.

L’avenir : Canapino continuera chez Juncos en 2024, avec l’ambition de progresser et d’atteindre le top 10 en course.

Notre avis : les performances sont loin d’être exceptionnelles, mais encore une fois, on attendait bien pire. Sa 2e saison va être intéressante à suivre.

Callum Illot (2e saison/16e du championnat, meilleur résultat: 5e à Saint Pete et Laguna Seca):

Sa 2e saison en Indycar fut globalement moyenne, voire décevante. Une petite progression par rapport à son année de Rookie, avec deux top 5. Cela reste néanmoins insuffisant, si l’on compare par exemple avec son compère Lundgaard. Son équipe Juncos Hollinger semble penser la même chose, car Illot a malheureusement perdu son volant.

L’avenir : pour le moment inconnu, il ne reste plus beaucoup de places à prendre en Indycar, on l’imagine plutôt en endurance ou en GT.

Notre avis : un bon pilote, mais qui n’a jamais réussi à confirmer son potentiel, il aurait pu avoir sa chance en F1, mais sa 2e place en F2 en 2020 a tout gâché. Dommage.

Ed Carpenter Racing

Conor Daly (9e saison/25e du championnat, meilleur résultat: 8e aux 500 miles d’Indianapolis)

Drôle de parcours que celui de Conor Daly, le pilote qu’on appelle quand on a besoin de remplacer un pilote. En 2022, enfin, il trouve un volant de titulaire et accomplit toute la saison chez Ed Carpenter. Mais en 2023, retour des bonnes habitudes, Daly aura roulé dans 3 équipes différentes, d’abord chez Ed Carpenter lors des 7 premières courses, après avoir été remercié, il remplacera successivement Simon Pagenaurd chez Meyer Shank pour trois courses puis Jack Harvey chez Rahal Letterman pour une course.

Difficile donc de faire un bilan dans ces conditions, mais avec un seul top 10, c’est clairement insuffisant… Et au vu de son expérience, difficile de lui trouver des excuses.

L’avenir : pas d’info pour le moment, Daly ne sera probablement pas titulaire en début de saison, mais on peut imaginer qu’il fera encore des piges quand une équipe aura besoin de remplacer son pilote.

Notre avis : clairement, Conor Daly n’a pas le niveau pour être titulaire en Indycar, il devra se contenter de son poste de réserviste.

À noter que suite à son éviction, Ed Carpenter Racing fera appel au vétéran Américain Ryan Hunter-Reay, 42ans (ancien champion et vainqueur des 500 miles). Le bilan est loin d’être satisfaisant avec également un seul top 10, Hunter-Reay a fait également pas mal d’erreur et d’accrochages, il ne devrait pas revenir l’année prochaine.

Rinus Veekay (4e saison/14e du championnat, meilleur résultat: 6e à Portland)

Quelle saison étrange pour Veekay, le pilote néerlandais âgé tout juste de 23 ans réalise sa pire saison en Indycar. Aucun top 5 pour lui qui avait signé au moins un podium à chaque saison auparavant et même une victoire sur le circuit routier d’Indianapolis en 2021.

Alors comment expliquer cela ? La structure de Ed Carpenter est clairement devenue une des équipes de fond de grille, c’était déjà un peu le cas les années précédentes, mais Veekay réussissait quand même à leur offrir quelques bons résultats.

L’avenir : Veekay qui a entamé à sa carrière Indycar à 19 ans entamera déjà une 5e saison chez Ed Carpenter, et malgré une bonne réputation, il n’a pas reçu d’offre lui permettant de rejoindre une équipe de pointe pour le moment. Il faudra qu’il fasse une meilleure saison en 2024 pour enfin avoir sa chance dans une équipe de haut de tableau.

Notre avis : nous avons vraiment du mal à comprendre comment Veekay, qui est clairement un excellent pilote, n’a pas pu rejoindre une équipe de pointe ? peut être un contrat juteux avec Ed Carpenter qui le retient ? On le verrait bien remplacé Will Power chez Penske.

Ed Carpenter (20e saison/30e du championnat, meilleur résultat: 13e au Texas)

Pas forcément envie de s’éterniser sur le cas Ed Carpenter, qui pour la 10e saison de suite a participé uniquement aux courses sur ovales, avec des résultats de plus en plus mauvais chaque année.

Et il repart en 2024 pour un nouveau programme à temps partiel, partageant sa voiture avec un nouveau venu, le danois Christian Rasmussen qui est tout simplement le champion Indy NXT 2023.

Notre avis : Ed Carpenter qui voit son écurie reculée dans la hiérarchie de l’Indycar chaque saison devrait plutôt se concentrer sur le management de son équipe et laisser le volant à de jeunes pilotes.

Meyer Shank Racing

Helio Castroneves (22e saison/18e du championnat, meilleur résultat: 10e au Texas)

La légende Castroneves, 48 ans a réalisé sa dernière saison complète en Indycar (à priori). Dans une équipe Meyer Shank en grande difficulté, le quadruple lauréat d’Indy 500 n’a pas vraiment performé. Dommage. Pour rappel, Castroneves, qui n’a jamais gagné le titre (quatre fois deuxième du championnat) a remporté les 500 miles en 2001 et 2002 lors de ses deux premières participations à l’épreuve, une performance qui ne sera probablement jamais égalée. Sa saison 2023 restera donc anecdotique.

L’avenir : Castroneves n’en a pas fini avec l’Indycar, en effet, il participera aux 500 miles une dernière fois (à priori) en 2024, avec l’objectif de remporter une 5e victoire (jamais personne n’a réalisé cette performance).

Notre avis : Castroneves et une légende de l’Indycar et on lui pardonnera cette saison anonyme.

Simon Pagenaud (12e saison/28e du championnat, meilleur résultat: 13e à Detroit) et ses remplaçants (Conor Daly, Tom Blomqvist et Linus Lundqvist).

Triste fin pour Pagenaud, à 39 ans le pilote Français champion Indycar 2016 et vainqueur des 500 miles en 2019 a vu sa saison, et probablement sa carrière Indycar se finir sur un crash effroyable qui a fait le tour du monde du coté de Mid Ohio début juillet. Nous n’avons pas eu énormément d’informations sur son état de santé mais il n’a jamais été autorisé à revenir. Avant cela, son début de saison à l’image de celui de son équipier fut anonyme. Dommage.

L’avenir : pas d’information. Mais peu de chance de le revoir en Indycar comme titulaire, ça serait bien qu’il puisse faire une Wildcard à Indianapolis pour pouvoir finir sa carrière Indycar d’une plus belle manière.

Notre avis : Simon Pagenaud est une légende du sport auto Français, pas assez reconnu malheureusement. Beaucoup de respect et de reconnaissance pour ce grand champion, en espérant le revoir très vite et en bonne santé.

Tom Blomqvist : le pilote britannique de 29 ans, spécialiste de l’Endurance et coéquipier de Pagenaud en IMSA, a remplacé ce dernier pour 3 courses sans réaliser de performance significative. Suffisant toutefois pour décrocher un volant à temps plein dans cette équipe Meyer Shank en 2024.

Linus Lundqvist : retenez bien ce nom, car ce pilote suédois de 24 ans sera probablement la sensation de la saison 2024 (oui, je me mouille.) Alors Lundqvist, c’est tout simplement le champion Indy Light 2022, ne pas le retrouver en Indycar cette saison était déjà une anomalie. Ensuite, sa performance lors de ses trois apparitions cette saison, était excellente avec une belle 12e place sur le GP d’Indianapolis II et des prestations très convaincantes en qualifications. Enfin et surtout, Lundqvist a décroché un volant en 2024 chez Chip Ganassi, la meilleure équipe Indycar.

Team Penske

Will Power (16e saison/7e du championnat, meilleur résultat: 2e à Detroit et Iowa II)

Sans forcément être le plus rapide, Will Power a obtenu un 2e titre Indycar en 2022 grâce à sa régularité. En 2023, et malgré quatre podiums, le recordman de pôles positions en Indycar n’a jamais été dans la course au titre. Il s’est fait remarqué principalement pour ses accès de colère, avec notamment une mémorable altercation verbale et physique sur la piste avec Scott Dixon du côté de Road America et quelques propos peu aimables envers Romain Grosjean notamment.

L’avenir : Power reste un pilote très compétitif malgré ses 42 ans. Il rempilera pour une 17e saison en Indycar, la 16e chez Penske.

Notre avis : même s’il reste un pilote performant, on aimerait bien voir un jeune pilote débarqué chez Penske (Veekay ?) à l’avenir.

Josef Newgarden (12e saison/5e du championnat, 4 victoires (Texas, Indy 500, Iowa I et II)

Saison paradoxale pour Newgarden, le pilote du Tennessee âgé de 32 ans. Au niveau du nombre de points obtenus et du classement final du championnat, il s’agit tout simplement de son pire bilan depuis son arrivée chez Penske avec cette 5e place. En réalité, Newgarden a réalisé son rêve en remportant enfin la plus grande course du monde après avoir dépassé Marcus Ericcson dans le dernier tour sur l’Indianapolis Motor Speedway lors d’une fin de course qui aura fait couler beaucoup d’encre. Il remportera également trois autres courses sur ovale, et passera tout près du grand chelem puisqu’il dominait la dernière course sur ovale à Gateway afin de se crasher. La fin de saison fut douloureuse avec trois abandons sur les quatre dernières courses d’où son classement final.

La stat : Newgarden a terminé dans le top 5 final du championnat lors des 8 dernières années, avec deux titres de champion et trois de vice-champion. Une incroyable régularité à ce niveau.

L’avenir : Newgarden aura probablement un contrat à vie chez Penske, dont il est le fer de lance et le symbole, à l’image d’un Dixon chez Ganassi.

Notre avis : après avoir obtenu la victoire à Indianapolis, il est temps pour Newgarden d’aller chercher enfin un 3e titre qui lui échappe depuis 4 ans.

Scott McLaughlin (3e saison/3e du championnat, vainqueur à Barber).

Rookie de l’année en 2021, 4e du championnat en 2022, Scott McLaughlin poursuit sa progression fulgurante en terminant 3e du championnat, devançant ses deux coéquipiers doubles champions du monde. Le kiwi de 30 ans s’impose comme un pilote qui compte. Son recrutement chez Penske qui avait surpris s’avère être une grande réussite. La suite ? McLaughlin sera sans aucun doute un prétendant au titre à l’avenir, peut être dès l’année prochaine.

L’image : son accrochage avec Romain Grosjean à St Pete lors de l’ouverture de la saison, ou il prive probablement le français de sa première victoire. Frustrant.

L’avenir : pas de changement pour lui

Notre avis : un pilote très talentueux au parcours atypique et très impressionnant. On attend la suite.

Rahal Letterman Lanigan Racing

Graham Rahal (16e saison/15e du championnat, meilleure résultat: 2e au GP d’Indianapolis II)

Quel est le point commun entre Graham Rahal et Lance Stroll ? Vous avez deviné, ils roulent dans l’équipe de papa. La comparaison s’arrêtera là, Rahal a gagné des courses et signé des pôles (encore une cette saison), il a également terminé deux fois dans le top 5 du championnat. Le problème ? même s’il est encore jeune (34 ans), Rahal semble en fin de parcours, sa dernière victoire remonte à 2017, et même s’il signe un podium cette année, sa saison a été plus que moyenne avec beaucoup de courses passées au fond du classement et cette humiliation ultime de ne pas avoir réussi à se qualifier pour les 500 miles d’Indianapolis en terminant bon dernier des qualifications.

L’image : son désarroi à la fin de la qualification à Indianapolis.

L’avenir : une prolongation qui a tardé à venir, mais qui a été officialisée récemment.

Notre avis : on aime bien Graham Rahal, et il nous doit une revanche pour la saison prochaine. Sinon, il sera peut-être temps de laisser la place.

Christian Lundgaard (2e saison/8e du championnat, vainqueur à Toronto)

Rookie de l’année et premier podium en 2022, Christian Lundgaard continue son remarquable début de carrière aux USA, avec à la clé une première victoire, des pôles positions et un top 10 au championnat, le pilote danois de 22 ans est impressionnant. Largement devant ces expérimentés coéquipiers, Lundgaard a pris une nouvelle dimension et devient l’un des pilotes les plus attendus pour devenir un top pilote dans les prochaines années.

L’avenir : Bobby Rahal et son équipe ont réussi à conserver leur pépite une année supplémentaire, mais les écuries de pointe le suivent déjà de près.

Notre avis : après sa décevante carrière en F2, on ne pensait pas voir Lundgaard aussi performant en Indycar, et en plus dans une structure plus que moyenne cette saison, hâte de voir la suite : une équipe de pointe ? le titre ? la F1 ?

Jack Harvey (6e saison, 24e du championnat, meilleure résultat: 13e à Long Beach)

La stat : un top 10 pour Harvey en 2 ans et aucun top 10 en 2023, le bilan du pilote britannique depuis son arrivée chez Rahal Letterman est vraiment catastrophique.

Souvent considéré comme un pilote talentueux n’ayant jamais eu une bonne voiture pour s’exprimer, le pilote de 30 ans avait encore une voiture moyenne cette année, mais si l’on compare ses résultats à ceux de son jeune coéquipier Lundgaard, c’est la soupe à la grimace. Résultat : Harvey inexistant tout au long de la saison a perdu son volant à 3 courses de la fin, remplacé par Conor Daly puis par Juri Vips.

Le pilote estonien, ancien protégé Red Bull n’a pas réalisé de grandes performances en course, mais a montré une pointe de vitesse intéressante en particulier en qualifications à Laguna Seca. Malheureusement pour lui, il n’aura probablement pas de place en Indycar en 2024.

L’avenir : la carrière de Jack Harvey en Indycar semble finie, pas d’informations sur son avenir pour le moment.

Notre avis : tout est dit, Harvey n’a pas performé, il laisse logiquement sa place.

Bilan indycar partie 1

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