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Coïncidence…

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Coïncidence…
Nicolas Aupee

Lorsqu’on suit la Formule 1 depuis des années, on remarque des coïncidences qui ne s’expliquent pas. Quelquefois, les étoiles s’alignent et des conjonctions temporelles sur les noms de pilotes prêtent à confusion et donnent des maux de tête aux plus grands experts du sport automobile.

Paronyme

Pour illustrer ce point, commençons par l’exemple d’Elio de Angelis qui débuta en F1 un peu plus d’un an avant un autre Italien : Andrea de Cesaris. Deux noms commençant par le préfixe « de » et se terminant par la syllabe « is » pour deux pilotes de même nationalité, mais aux caractéristiques opposées. Le premier, fin styliste et 3ème du championnat en 1984 n’est pas de la même trempe que le second, bouillant, souvent brouillon et auteur d’énormément de sorties de piste. Les amalgames sont tellement présents à l’époque que lorsque de Angelis se tua en 1986, nombre de « fans » crurent que c’était de Cesaris. Ces deux pilotes coururent sur les mêmes pistes entre fin 1980 et début 1986.

Depuis l’arrêt de carrière de de Cesaris, aucun pilote dont le nom commençait par « de » ne s’est aligné en F1. Cette particularité changera la saison prochaine avec l’arrivée de Nyck de Vries.

Andrea de Cesaris et Elio de Angelis. Source: Thierry Perilleux et Motorsport.com

Plus anecdotique, car tous ces pilotes ne sont pas arrivés jusqu’en F1, il y avait deux Sala dans les années 90 en F3 et F3000. Pour les différentier, les organisateurs furent obligés d’écrire leurs noms complets : Luis Perez Sala (Espagnol) et Mauricio Sandro Sala (Brésilien).

En 2005, Romain Grosjean et Laurent Groppi s’affrontaient pour le titre en Formule Renault 2.0.

En F1, un certain Ayrton Senna succéda à Chico Serra en F1 (1983-84).

Depuis pas d’autres Sala, de « Se—a » ou de « Gro—» dans aucune formule.

De gauche à droite: Luiz Perez Sala, Mauricio Sandro Sala, Laurent Groppi et Romain Grosjean.

A la première place de ce classement des paronymes du sport auto, on retrouve le duo de pilotes qu’a rassemblé l’écurie Ligier : Martin Brundle et Mark Blundell.

Même nationalité, même initiales et avec le son en « undell » dans leurs noms, les deux anglais se sont retrouvé coéquipier en F1 en 1993. Etonnamment, ce n’était pas la première fois que les deux pilotes avaient été réunis dans une même équipe puisque deux années auparavant, Brundle et Blundell avaient couru chez Brabham ensemble.

Martin Brundle et Mark Blundell.

Homonyme, et lien de famille

Plus loin dans l’histoire, on trouve aussi la période Hill avec l’Anglais Graham Hill et l’Américain Phil Hill qui coururent de concert entre 1958 et 1964 (deux titres pour Graham, un titre pour Phil). Certes, il y eut plus tard un autre Hill, mais Damon n’était autre que le fils de Graham. Depuis pas d’autres Hill.

Cependant, les liens entre Phil et Graham ne s’arrêtent pas là puisque que le fils de l’américain, Derek Hill, alla jusqu’en F3000 avec les mêmes initiales que le fils de Graham, créant encore de nos jours des confusions sur internet. Finalement, tous les pilotes avec le nom de famille Hill qui ont piloté en F1 sont devenus champions du monde.

Graham et Phil Hill.

Il n’y a pas que le hasard qui réunit des noms identiques sur les grilles de départ, il y a aussi les liens de parenté.

En F1, on retrouve les fratries : Schumacher (Michael et Ralf), seul duo de frères à avoir gagné en F1.

Fittipaldi (Emerson et Wilson) qui ont roulé ensemble et créé une équipe portant leur nom dans les années 70.

Les frères Fittipaldi et les frères Schumacher.

Les frères Fabi (Teo et Corrado), qui allèrent jusqu’à se partager la même F1 en 1984.

Scheckter (Jody et Ian).

Les frères Fabi et les frères Scheckter

Les frères Rodriguez (Ricardo et Pedro) qui ne coururent jamais ensemble en Grand Prix mais en endurance. Les Jumeaux Sperafico (Ricardo et Rodrigo) que l’on vit en F3000 dans les années 2000. Sans oublier les frères Ferté (Alain et Michel) que l’on vit avec succès en F3, F2 et F3000 dans les années 80.

Les prénoms

Autres coïncidences, pouvant s’expliquer plus facilement par les effets de modes : les prénoms.

Prenons par exemple les Français au début des années 70: Incontestablement, le prénom Jean-Pierre était à la mode. Porté par Beltoise, Jabouille, Jarier et même Jaussaud futur vainqueur du Mans, il n’apparaîtra plus par la suite. A la même époque, on trouve deux autres Français avec le même prénom : Patrick Tambay et Patrick Depailler.

Dans les années 80, Philippe Streiff et Philippe Alliot firent tout deux une carrière parallèle en F3, F2, F1.

Coté Anglais, on trouve dans la même génération F3, F2 et F1 Derek Daly et Derek Warwick. Là aussi plus de Derek depuis.

Auparavant, il y eut les Jackie et Jacky (Stewart, Oliver et Ickx) qui coururent ensemble à la charnière des années 60-70. Quelle que soit l’orthographe, il n’y a plus eu de représentant depuis.

Jackie Stewart / Jacky Ickx et Sebastien Bourdais / Sebastian Vettel

Plus récemment, dans les années 90, deux Finlandais portaient le prénom de Mika (Hakkinen et Salo). 10 ans plus tard, les pilotes de l’écurie Toro Rosso portaient presque le même prénom (Sébastien Bourdais et Sebastian Vettel) avant que cette lettre d’écart ne soit corrigée par l’arrivée de Sebastien Buemi l’année suivante. Au même moment, on trouve Sébastien Loeb et Sébastien Ogier qui se succèdent en WRC.

Statistiquement improbables, ces rapprochements ont pourtant eu lieu, et à part peut-être pour les prénoms, il est difficile de trouver une explication logique à ces coïncidences.

Ecrit par Geoffroy AUPEE

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