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WEC: L’interdiction des couvertures chauffante et l’inquiétude grandissante pour les 24H du Mans

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WEC: L’interdiction des couvertures chauffante et l’inquiétude grandissante pour les 24H du Mans
Adam Lesserteur

Lors du dernier week-end du championnat du monde d’endurance à Spa-Francorchamps, le débat quant à l’interdiction de la chauffe des pneus à refait surface après plusieurs incidents sur piste.

Un problème attendu dès les essais

C’est une des nouveautés du règlement de cette année. Depuis le début de la saison, les couvertures chauffantes sont interdites en WEC pour des raisons écologiques. De plus, faire chauffer ses pneus de manière naturelle (soleil), est aussi interdit. Même si cette décision n’a pas changé grand-chose sur les deux premières courses (excepté une inquiétude de la part de Ferrari après la sortie de James Calado en essai à Sebring), la plupart des écuries s’attendaient à rencontrer des difficultés sur les meetings à conditions météos variables tels que Spa ou le Mans.

Là où Sebring et Portimao ont été des week-end chaud, le week-end de Spa a commencé sur piste huimide/grasse. Là où la chauffe des pneus n’était qu’un problème mineur, elle s’est rapidement avéré comme un problème majeur. Les erreurs se sont multipliées sur les tours de sortie et la polémique a réellement fait surface après la sortie de piste de Brendon Hartley en qualification. La sonnette d’alarme est tirée.

Trois tours de chauffe au lieu d’un avant le départ

Le samedi lors de la course, les problèmes arrivent dès le tour de chauffe. La première à en faire les frais est la United n°22 qui part à la faute et va taper le mur, heureusement sans gravité, elle repart sans avoir besoin de passer par son stand. Mais après elle, les sorties se sont succédée et ce seront trois tours de chauffe qui vont être couvert avant le départ. 

Une course chahutée

A peine le départ donné, et la Porsche n°60 se retrouve bloquée dans le bac à gravier, obligeant le safety-car à ressortir. « Si le temps devient changeant, sortez vos caméras parce qu’il y aura du spectacle » avait prédit Bourdais avant la course. Avec des conditions séchantes et une piste froide, les voitures partaient régulièrement à la faute, et les différences de vitesse entre les voitures lancées et celles qui sortaient des stands était flagrantes, notamment au sommet du Raidillon où les drapeaux blancs ont régulièrement été agités. Cependant, deux sorties de piste sont sorties du lot pendant cette course, celle de la Cadillac n°3 au sommet du Raidillon et celle de la Ferrari n°50 en sortie de stand. 

Le ras-le-bol des pilotes et équipes

L’accident qu’il faut retenir entre ces deux-là est celui de la Ferrari, celui de la Cadillac étant dû à un éventuel problème de direction assistée. En effet, alors qu’elle pointait en cinquième position et effectuait un ravitaillement avec changement de pneus, l’Italienne n°50 a perdu l’adhérence et est violemment sortie après quelques mètres.

Deux heures plus tôt, c’était la Vanwall d’Esteban Guerrieri qui s’était fait avoir de la même manière mais avait pu repartir sans grands dégâts.

Les premiers à souligner le danger de cette nouvelle règle sont sans aucune surprise les dirigeants de Ferrari qui demandent un retour en arrière. « Il est temps de réfléchir sérieusement à la question, car elle a des ramifications importantes pour la sécurité », a alerté Antonello Coletta, directeur du programme Hypercar de Ferrari. Evidemment, les suivants sur la liste des plaintes sont les pilotes qui dénoncent eux aussi un manque de sécurité criant et un manque d’écoute de la FIA « Je ne crois pas que les pilotes puissent faire entendre leur voix dans la prise de décision » souligne Jean-Eric Vergne.

Qu’attendre de la FIA pour les courses à venir ?

Même avec un geste de la part de Michelin à Spa qui est arrivé avec trois types de composant au lieu de deux en Hypercar et en LMGTE, la question que beaucoup se posent est « A quoi s’attendre dans les conditions changeantes et froides de la nuit au Mans ? »

La sécurité des pilotes est compromis par cette règle, et même si la FIA campe sur ses positions, la contradiction avec la posture de cette instance sur la sécurité est contradictoire. Cependant, le débat écologique et l’application de cette règle n’est pourtant pas idiot. Le Mans sera le meilleur indicateur sur le futur de cette règle.

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