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Formule E: Récit d’une finale

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Formule E: Récit d’une finale
Nicolas Aupee

Au sein de l’Excel London, situé dans les nouveaux quartiers face au stade Olympique de 2012, la finale de la Formule Electrique a été pleine de promesse. Récit d’un « double-header » halletant, où sept pilotes prétendaient au titre samedi matin.

A l’aube de la finale, Jaguar défi Porsche

Malgré un week-end catastrophique à Portland où il aurait pu tout perdre, Cassidy arrive à Londres en tête du championnat avec douze points d’avance sur le duo Wehrlein / Evans. Dans une tout autre dynamique, on retrouve Da Costa à la quatrième position vainqueur de 4 des 5 dernières manches et qui aurait pu être en tête du championnat sans sa disqualification de Misano et son mauvais début de saison. Cinquième à 36 points du leader, on retrouve Rowland, peut être le meilleur pilote de la saison, mais qui malade, n’a pas pu prendre part aux deux courses américaines. Sixième et septième et mathématiquement encore dans la course au titre, Vergne et Dennis, deux ex-champions de la discipline, devront vraisemblablement passer la main cette saison.

PositionPilotesPoints
1Nick Cassidy167
2Mitch Evans155
3Pascal Wehrlein155
4Antonio Felix Da Costa134
5Oliver Rowland131
6Jean-Eric Vergne129
7Jake Dennis122

Course 1: La reconquête d’Evans ?

Qualifications

Première surprise du week-end londonien, Cassidy n’est pas dans le rythme. Totalement dépassé dans son groupe, il ne se qualifie qu’en 17ème position. On pourrait s’attendre alors à des mauvais réglages de la part de Jaguar, mais les performances d’Evans sont tout autres. Survolant tous les duels, il signe la pole face à Buemi en finale. Avec ces trois points bonus, le kiwi creuse une petite avance sur Wehrlein, qui reste proche en se qualifiant troisième. Vergne, corrige encore son coéquipier belge cette saison en se qualifiant cinquième devant Rowland deux places derrière. Aux portes du TOP 8 qualifiant pour les « duels », Da Costa et Dennis restent placés pour la course.

Course 1: Wehrlein taille patron

Il fallait faire profil bas et rester sur la piste pour viser les points aujourd’hui. Manche à rebondissement avec deux voitures de sécurité et une VSC, Londres nous aura réservé un belle course et la victoire de Wehrlein n’y ait pas étrangère. Auteur d’un mauvais départ après s’être fait passer par Nato, l’allemand a été l’homme du jour. Reprenant l’avantage au jeu des « Attack Mode », le pilote Porsche est resté à bonne distance du duo de tête avant de passer Buémi, alors leader, auteur d’une petite erreur. Deuxième, l’allemand n’est resté à cette position que deux tours avant de passer Evans au bout de la ligne droite des stands. Une fois leader, il n’a jamais semblé en danger et avec une voiture bien meilleure que ses adversaires, remporte une course qui lui permet de prendre la tête du classement général.

Deuxième, Evans nous a fait peur en dégringolant en fin de course, jusqu’ à ce faire passer par Guenther. Le Kiwi récupérera finalement sa seconde position après l’abandon de l’allemand sur un problème électrique à 3 tours du terme. Néanmoins, si Jaguar ne trouve pas le moyen d’améliorer la gestion de l’énergie d’ici demain, le titre semble difficile à atteindre à la régulière. Troisième, Buémi réalise l’une des plus belles performances de sa saison devant les deux Mahindra qui ont été les surprises de la course.

Marqués par de nombreux contacts, les prétendants au titre étaient certainement un peu trop chauds. Impérial l’an dernier sur ce tracé, Dennis à complètement craqué. Forçant Frijns dans le mur au premier tour, on le reverra au contact avec Vergne avant de taper à nouveau Cassidy. Le britannique écope de 25 secondes de pénalité en fin de course et sort des points. Même sanction pour Rowland qui pourtant montrait une belle pointe de vitesse en début de course. Voulant trop résister à l’attaque de Da Costa, le pilote Nissan a envoyé le Portugais dans le mur, réduisant à zéro les chances de titres des deux hommes.

Cassidy, 17ème sur la grille a finalement bien géré sa course. Perdant deux places au départ après un mauvais passage dans la zone « Attack Mode », le néo-zelandais est remonté septième au forceps sur certaines manœuvres.

La titre se jouera donc demain entre Wehrlein, en tête avec 3 points d’avance sur Evans et 7 sur Cassidy. Les qualifications seront déterminantes et le fait qu’un seule Porsche se retrouve face à deux Jaguar, pourrait jouer en la faveur de Wehrlein. Réponse demain…

Course 2: A quelques centimètres près…

Qualifications

Bloqué en essais libres à cause d’un problème de suspension avant Cassidy réalise un miracle en qualification. En pole malgré très peu de roulage, il revient à 4 points de Wehrlein au championnat. Wehrlein, battu en demi-finale face au Néo-Zélandais part 4ème juste derrière Evans, battu par Guenther. Le pilote Maserati se retrouve au milieu des trois prétendants au titre, et la course s’annonce folle.

Course: Le nauvrage Jaguar

Dès le départ, Evans place son équipe dans la meilleure situation en dépassant Guenther à l’impulsion sur la grille. Aux deux premières places, Jaguar à toutes les cartes en main pour repartir de Londres avec le titre pilote. Il n’en sera rien…

Malgré une première partie de course haché par deux interventions de la voiture de sécurité, Cassidy mène devant Evans. Mais le leader consomme trop en résistant aux attaques de son coéquipier. Dans l’optique d’éviter un contact entre ses pilotes, Jaguar décide de faire prendre tôt les « Attack Mode » à Cassidy, et d’attendre la fin de la course pour Evans. L’intention est claire, jouer sur deux tableaux en fonction des aléas de la course. La situation se déroule comme prévu et Evans mène devant Wehrlein qui a passé Guenther. Cassidy est le mieux placé mais perd tout en fin de course. Tentant une attaque sur le pilote Jaguar, Da Costa touche la roue arrière du néo-zélandais qui crève ! Au ralenti dans l’avant dernier virage il se fait percuter par Guenther. Ses espoirs de titre s’envolent et la voiture de sécurité ressort au même moment où les deux leaders allaient prendre le mode attaque. A une fraction de seconde près, ce passage dans la zone est refusé mais Rowland, qui est remonté dans le peloton sans que personne ne s’en aperçoive, passe premier. Le britannique devra cependant rendre la position à la suite d’un dépassement jugé sous régime de voiture de sécurité.

Il reste alors 7 tours à Evans et Wehrlein pour utiliser six minutes de mode attaque sous peine d’être disqualifié. Le premier mode attaque se déroule sans accroc, mais tout part en fumée sur le second passage. Evans passe dans la zone, mais au grand étonnement de chacun, le puissance bonus ne s’active pas. Evans obligé de repasser par la zone, perd une place au profit de Wehrlein, et perd le titre pour quelques centimètres.

Impérial à Londres, Wehrlein est titré devant les deux pilotes Jaguar qui se sont marché sur les pieds. Dépité en conférence de presse, Evans fustige la stratégie de son équipe, qui en ne voulant pas choisir un leader à perdu toute chance de titre.

D’un point de vue personnel, la saison se termine sur une double manche Londonienne exceptionnelle. Présent pour la première fois sur une manche de FE, je ne peux que m’émerveiller devant le spectacle et le niveau des pilotes dans cette discipline. Beaucoup trop de personnes reste fermé à l’électrique, mais comment ne pas être enthousiasmé par une compétition aussi intense.

Merci la Formule E, et à l’année prochaine.

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