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Formule 3: Le bilan de la saison 2024

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Formule 3: Le bilan de la saison 2024
Nicolas Aupee

Jamais nous n’avions assisté à un championnat aussi disputé dans une catégorie qui pourtant, tient le haut du pavé dans ce domaine depuis plusieurs saisons. Tellement disputée, qu’elle accouche pour la première fois d’un champion sans victoire ! Cela ne signifie pourtant pas que le titre de Fornaroli n’est pas mérité, mais pour s’en apercevoir, il faut rentrer dans les chiffres de cette saison hors normes. 

Une saison disputée

Certains chiffres parlent d’eux même : sur 20 courses, nous comptabilisons 12 vainqueurs différents (7 en courses principales). 28 des 34 pilotes s’étant alignés ont marqué des points (25 en courses principales) et 21 d’entre eux sont montés sur un podium (13 en courses principales). En qualification, sur 10 séances, 8 pilotes différents ont atteint le Graal.

Déroulement de l’année

Alors qu’on pensait assister à un affrontement entre les deux pilotes Préma redoublants, Beganovic et Mini, suivi par les outsiders Fornaroli (Trident), Browning (Hitech) et Goethe (Campos), le championnat est resté plus indécis que prévu. Finalement, c’est le trio Browning, Mini, Fornaroli qui se sont relayé en tête du classement général tout au long de l’année. L’évolution des points au cours de la saison, présentée ci-dessous, montre à quel point cela fut serré. A partir de la fin du premier week-end où Browning a pris la tête du championnat, le leadership a changé six fois entre ces trois hommes.

Le deuxième tableau montre les positions moyennes de chaque pilote sur les trois événements d’un week-end : Qualification, Course Sprint, Course Longue. On remarque que Fornaroli, meilleur pilote aux essais devant Browning et Mini, a décroché son titre grâce à un pilotage sûr en course longue. Pas de victoire, mais une régularité qui ne fera pas oublier qu’il aurait dû s’imposer à Imola sans une coupure temporaire de son moteur. Même constat pour Browning, qui lui aussi a perdu une victoire lorsque la pluie s’est jouée de son équipe à Silverstone. Pour Mini, ces remontées en course sprint lui permettent finalement de se classer devant Browning malgré sa disqualification à Monza. Quelquefois impressionnant (Monaco comme la saison précédente), il pourra s’en vouloir d’être passé à côté de certains week-ends (Barcelone, Hungaroring) qui lui ont coûté le titre. Il perd cependant le titre avec les honneurs lors du dernier virage à Monza, même s’il sera disqualifié après course.

Comme l’année précédente, Beganovic semblait dans la lutte pour le titre avant de s’éteindre à petit feu lors de la seconde partie de saison. Sixième du championnat derrière ses deux coéquipiers, on ne le voit pas monter dans une grande équipe en Formule 2 l’année prochaine…

Après une année 2023 catastrophique, cette saison a vu le retour au premier plan d’ART GP. Si le Bulgare Tsolov a enfin réussi quelques bonnes performances à partir de la moitié du championnat (3 victoires dont une en course principale) son inconstance le pousse en dehors des dix premières places du classement général. La vraie surprise, c’est Mansell ! Plus performant en course principale, où il fut l’auteur de belles remontées comme à Spielberg ou à Monza, il est dommage que ses résultats en course sprint n’aient pas été meilleurs pour être plus menaçant au championnat.
Oliver Goethe faisait partie des favoris, mais malgré les 12 premières courses dans les points, il n’a jamais donné l’impression de pouvoir lutter pour le titre avec l’équipe Campos. On retiendra cependant son week-end d’Imola où il aurait pu remporter les deux courses et son passage en Formule 2, l’empêchant de participer à la dernière manche.

Les « jeunes pousses »

Révélation de l’année, le rookie Lindblad aurait pu jouer un vilain tour à ces coéquipiers. Après un début de championnat où il souffrait dans la gestion des pneus, son talent à fini par éclater au grand jour en remportant deux victoires en course principale et une en course sprint. A Silverstone, le pilote de 17 ans (le plus jeune de la grille dont la moyenne d’âge était de 19,5 ans) a ébloui le public en réalisant le week-end parfait avec deux victoires. Cela n’était plus arrivé depuis Da Costa en GP3 il y a 11 ans. On pensait alors qu’il allait voler vers le titre, mais la fin de saison du pilote Red Bull fut catastrophique avec 0 point lors des six dernières courses. Le jeune homme, avait-il la tête ailleurs ?

Derrière, c’est finalement le Français Meguetounif qui se classe deuxième meilleur débutant grâce à ses deux victoires en terre italienne. Entre les deux, quelques erreurs, notamment son accrochage avec son équipier Ramos à Barcelone, lui ont rendu la saison difficile. Pilotant dans le baquet champion l’an dernier, Meguetounif devra rester au niveau affiché lors des derniers week-ends pour confirmer le bien qu’on pense du seul Français ayant disputé le championnat.

Tramnitz, troisième meilleur débutant est allemand, nationalité en voie de disparition dans les formules de promotion. Meneur de l’équipe MP Motorsport, il a surtout profité du système de grille inversée pour finir neuvième du championnat. Il sera à surveiller l’année prochaine. 

Les surprises

Cette année, deux pilotes ont surpris au vu du matériel à leurs dispositions. Le Mexicain Noel Leon (bel anacyclique) du Van Amersfoort Racing s’est régulièrement illustré dans les dix meilleurs et finit la saison en beauté à Monza avec une remontée de la 22eme à la 7eme place en course principale. Outre qu’il a pratiquement marqué tous les points de son équipe, on retiendra sa presque victoire à Imola. Il mérite un volant dans un Top Team.

Champion en titre de F3 britannique, Callum Voisin possédait une belle côte avant de débuter l’année. Mais une saison avec Rodin, moins bonne équipe du championnat aurait dû enterrer le jeune homme dans les tréfonds du peloton. Si les débuts furent difficiles, le Britannique s’est montré une première fois à Silverstone pour ne plus quitter les points jusqu’à gagner la course principale de Spa après avoir signé la pole.

Championnat équipe

Si Prema ne remporte pas le titre pilote, ses équipages composés de deux bons redoublants et un très bon débutant, ramènent le championnat équipe haut la main. Trident se classe deuxième avec deux débutants tandis que ART réalise un spectaculaire redressement et revient au niveau de son standing. 

Le TOP 5 de la rédaction

1- Luke BROWNING

2- Leonardo FORNAROLI

3- Arvid LINDBALD

4- Gabriele MINI

5- Christian MANSELL

Retrouvez le Top 5 de 2023 ici

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