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Grand Prix d’Autriche : Ferrari de retour et pluie de pénalité à Spielberg

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Grand Prix d’Autriche : Ferrari de retour et pluie de pénalité à Spielberg
Nicolas Aupee

Après une course sprint intéressante sous la pluie, les nuages étaient encore attendus pour le Grand Prix. Finalement, nous n’aurons eu le droit qu’à une averse de pénalités risibles.

Le Film de la course

A l’occasion de la 36ème édition du Grand Prix d’Autriche, Max Verstappen, recordman de victoire à Spielberg, partait en pole position devant les deux Ferrari plus en forme qu’à l’accoutumé.
A l’extinction des feux, Verstappen défend sa position sur Leclerc et passe le premier virage sans encombre. Le monégasque continue de mettre la pression jusqu’au virage 4 sans parvenir à passer.
Au premier virage, Stroll se fait serrer par Norris et perd quelques positions tandis que Tsunoda casse son aileron avant sur la roue arrière d’Ocon. Il y a beaucoup de débris sur la piste, et la voiture de sécurité sort avant même la fin du premier tour.

La course reprend au 4ème tour et Verstappen s’échappe devant. Étonnamment, les Ferrari creusent un écart sur Hamilton et Norris respectivement 4ème et 5ème. Plus loin dans le peloton, Perez, parti 15ème, passe Ocon et Russell tandis qu’Hulkenberg brillant 7ème, perd des places à cause du rythme médiocre de sa Haas.
Au 9ème tour, Sainz se montre pressant sur Leclerc. Demandant à passer sur son coéquipier, Ferrari refusera la demande de l’espagnol qui est obligé de ronger son frein dans les échappements de Leclerc. Gros sujet lors des qualifications, les limites de pistes redeviennent un sujet brûlant en course. Après une dizaine de tours, Hamilton et Ocon écopent déjà d’un drapeau noir et blanc synonyme d’avertissement. 

Pénalités à gogo

Au 14ème tour, le moteur d’Hulkenberg part en fumée. Le régime de voiture de sécurité virtuelle est imposé par la direction de course et les deux Ferrari rentrent aux stands. Le double arrêt est raté et les deux Ferrari s’arrêteront plus de 4 secondes chacune. Le temps perdu par Sainz est considérable, et l’espagnol ressort derrière Hamilton et Norris. Déchainé, Sainz impressionne et récupère ses positions perdues en 3 tours. Tous les leaders ont profité de cette voiture de sécurité virtuelle pour change de pneus sauf Verstappen et Perez provisoirement 1er et 3ème.

Au 17ème tour, le couperet tombe, et c’est Hamilton le premier à subir les conséquences des limites de pistes. Le Britannique écope de 5 secondes de pénalité et se retrouve virtuellement derrière Norris. Les pénalités continueront de tomber tout au long de la course avec comme victimes principale, Tsunoda, Sainz, Ocon, De Vries, Gasly… Si bien qu’après 1 heure de course, il est impossible de comprendre le classement.

Avec ses nouveaux pneumatiques, Leclerc revient sur le leader. Au 25ème tour, Verstappen s’arrêtent et stoppe sa série de 248 tours consécutifs en tête. Il ressort 3ème derrière les deux Ferrari à 6 secondes de Leclerc. 10 tours plus tard, le double champion du monde reprend la première place et ne la quittera plus. Pendant ce temps, Norris, impressionnant avec sa nouvelle Mclaren, attaque et passe Hamilton. Le contraste est fort entre Norris 4ème et Piastri en fond de classement. De bons augures pour le reste de la saison ?

Perez, qui s’est arrêté un tour après son coéquipier, continu sa remontée à bord d’une monoplace au-dessus du lot. 11ème à la sortie des stands, le Mexicain remonte 7ème avant la seconde salve des arrêts aux stands. Au 51ème tour, le pilote Red Bull s’arrête pour la deuxième fois et ressort 5ème.  Collectionnant les meilleurs tours en course, il mange Norris sans problème avant de se retrouver face à Sainz pour une place sur le podium. La bataille dure, mais juste régale les spectateurs, et malgré des pneus plus usés, Sainz parvient à résister 5 tours.

Au passage de la ligne, Verstappen gagne sa 7ème victoire de la saison devant Leclerc et Perez. Sainz 4ème termine avec 5 secondes d’avance sur Norris 5ème. Alonso 6ème à gagné une place sur Hamilton à cause de la pénalité donnée au britannique au cours de la course. Russell, transparent termine 8ème devant Gasly et Stroll.

Quoi modifier à Spielberg ?

Le classement déjà chamboulé par les pénalités en course ne va finalement pas en rester là. 5 heures après la fin de la course et après avoir visionné plus de 1200 cas de dépassements des limites de piste, les commissaires distribuent des pénalités post course. Sainz, Hamilton, Gasly, Ocon et Sargeant écopent de 10 secondes de pénalité tandis que De Vries prend 15 secondes, Tsunoda 5 secondes et Ocon une demi-minute !

Ce capharnaüm montre que la situation au Red Bull Ring n’est pas tenable. Malgré des consignes claires (rester dans les limites de pistes), les pilotes n’arrivent pas à positionner leurs monoplaces tant il est difficile de voir le positionnement des roues depuis le cockpit. Le problème vient des bandes de 2m de bitumes autour du circuit, nécessaire à l’organisation des courses de Moto GP qu’accueille tous les ans le circuit de Spielberg. Néanmoins, des améliorations peuvent être faites notamment dans les virages 9 et 10. L’ajout d’un bac à gravier juste après la bande de 2m, à l’image des virages 6 et 7, serait un bon repère visuel pour les pilotes ainsi qu’un frein à vouloir aller trop au large. Il n’y a pas de problèmes, que des solutions, et si la F1 veut arrêter de se tourner en ridicule chaque année à Spielberg, l’ajout de quelques bacs à gravier fera certainement gagner beaucoup de temps aux commissaires. 

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