Grand Prix de Monaco: Course à suspens en principauté
Pour la 80ème édition du Grand Prix de Monaco, nous avons eu le droit à des qualifications exceptionnelles, suivit d’une course où la pluie a fait son apparition à 30 tours de la fin.
Des qualifications légendaires
Comme souvent à Monaco, la course s’est jouée en grande partie le samedi. Entre les murs, équilibrer sa prise de risque avec sa pointe de vitesse reste la plus grande difficulté. Avoir un problème en qualification est synonyme de dimanche noir et pour cette édition 2023, c’est Perez qui en fait les frais. A la faute dès la Q1, le Mexicain partira bon dernier le lendemain.
En Q3, les observateurs s’attendent à un duel acharné entre Verstappen et Alonso. Mais le premier tour du Neerlandais est raté et Alonso prend la main devant les deux Ferrari. 2 minutes plus tard, c’est la stupéfaction : Ocon fait le meilleur tour avec un chrono sensationnel ! Malheureusement, ce chrono sera battu par Alonso et Leclerc. Verstappen dans son dernier tour prend tous les risques et tape à 3 reprises le rail de manière brutale. Chanceux, le pilote Red Bull ne casse rien et vient glaner la pole position au terme d’une séance exceptionnelle où le TOP 4 est séparé de moins de deux dixièmes.
Verstappen partira en pole devant Alonso et Ocon qui, 4ème initialement, bénéficie de la pénalité de 3 places infligé à Leclerc pour avoir gêné Norris dans son tour rapide. Le monégasque partira 6ème derrière Sainz et Hamilton.
A noter la superbe prestation de Yuki Tsunoda, 9ème avec la pire monoplace du plateau.
Une course d’attente
Au départ de la course le dimanche, une infime possibilité de pluie est attendue sur le circuit. Au début pas sérieuse, cette pluie se fera attendre et forcera tous les pilotes à allonger leur relais pour ne pas s’arrêter à deux reprises à Monaco, ce qui est synonyme de course perdue.
A l’extinction des feux, c’est la status quo en tête. Derrière, Stroll continue son week-end noir en tapant le rail à l’épingle de Fairmont tandis qu’Hulkenberg écope de 5 secondes de pénalité pour un dépassement trop agresif sur Sargeant.
Au premier tour, Perez, Zhou et Hulkenberg s’arrêtent, passent en pneus dures afin de terminer la course avec ce composant.
Puis c’est l’attente. L’attente de l’arrivée de la pluie qui devrait tomber à partir de 16h15 à l’est du circuit. Verstappen creuse l’écart sur Alonso tandis qu’Ocon fait le bouchon sur Sainz. L’espagnol tapera même le Français à la sortie du tunnel après avoir voulu tenter l’impossible.
Quelques monoplaces n’arrivent pas à attendre l’arrivée de la pluie pour s’arrêter tant les gommes sont difficile à tenir. Des hommes de tête, Hamilton est le premier à s’arrêter et force Ocon et Sainz à faire de même pour ne pas perdre de place. Ils repartent devant le groupe de Tsunoda et des deux Mclaren qui se battent pour la 9ème place. Au 38ème tour, Verstappen mène devant Alonso et Leclerc suivi de Gasly et Russell.
Le déluge
Au 53ème tour, la pluie arrive ! D’abord situé juste sur une partie du circuit, les pilotes pensent pouvoir rester en pneus secs. Dans ces conditions, Ocon se fait harceler par Sainz qui est prêt à tout pour prendre une place sur le podium. Malgré la pression, le Normand tient bon.
Bottas et Stroll sont les premiers à stopper pour chausser des pneus pluie. Tandis que le Finlandais remonte le peloton, Stroll, complétement hors du coup tout le week-end, tape deux fois et termine sa course dans le rail.
Avec la pluie, Alonso tente son va-tout en s’arrêtant aux stands. Mais à la surprise générale, Aston Martin choisit de mettre des pneus médium sur la voiture de l’espagnol. Ce n’est définitivement pas le bon choix, et Alonso s’arrête un tour après pour chausser des intermédiaires. Aston Martin vient de laisser échapper la victoire. Sans cette erreur, l’espagnol aurait pris l’avantage sur Verstappen tant l’écart entre les pneus était grand à ce moment précis. De plus, dans ces conditions, le Neerlandais a tapé le rail à deux reprises juste avant le tunnel.
3ème après les arrêts de Leclerc et Gasly peu avant la pluie, Russell est le mieux placé pour faire un coup. Cependant, le Britannique commettra une erreur à Mirabeau ce qui permettra à Ocon et Hamilton de passer. Le pilote Mercedes écopera d’une pénalité de 5 secondes après être ressorti de l’échappatoire devant Perez de manière dangereuse.
Le grand perdant de la journée restera Sainz qui en lutte pour la 3ème place terminera 8ème. S’arrêtant un tour trop tard par rapport à ses concurrents, l’espagnol partira aussi à la faute à Mirabeau et se retrouvera derrière Leclerc qui doit aussi s’arrêter. L’espagnol conclu ainsi un week-end brouillon où son manque de sang-froid lui aura coûté un beau résultat.
Sur les 15 derniers tours, la pluie nivellera les performances et le classement ne bougera plus si ce n’est pour le pauvre Tsunoda qui, en proie à des problèmes de freins, perdra sa 9ème place au profit des Mclaren.
Après avoir touché à nouveau le rail, un Verstappen un peu chanceux, gagne le Grand Prix de Monaco pour la deuxième fois de sa carrière. Derrière, un Alonso toujours aussi exceptionnel termine deuxième devant un Ocon magique 3ème, qui récompense tous les efforts des ingénieurs d’Alpine.
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