Grand Prix du Brésil: Russell dans l’histoire !
Après les qualifications étonnantes du vendredi et la course sprint à suspens du samedi, tous les feux étaient au vert pour assister à un Grand-Prix passionnant. Nous n’avons pas été déçus.
A l’extinction des feux, Russell prend le meilleur envol et garde la tête de la course. Derrière Hamilton précède les deux Red Bull et Norris qui a fait un départ canon. Cependant, la voiture de sécurité intervient avant même la fin du premier tour suite à une erreur de Ricciardo qui accroche Magnussen. Le week-end magique du Danois se termine précipitamment après sa pole du vendredi. Néanmoins, Magnussen et Haas ont marqué les esprits, et ressortent grandis d’Interlagos.
Après une intervention interminable de la voiture de sécurité, la course reprend et c’est l’hécatombe ! Verstappen, trop impatient, attaque Hamilton. Pas au niveau de l’anglais, Hamilton ferme la porte que Verstappen s’efforce de forcer. Le contact ne peut être évité et le neerlandais devra passer aux stands pour changer son aileron tandis qu’Hamilton tombe à la 9ème position. Quelques virages plus tard, Leclerc tente l’extérieur sur Norris. La Mclaren glisse et envoi le monégasque dans les barrières. On s’attend à une nouvelle voiture de sécurité, mais Leclerc parvient à repartir. Verstappen et Norris seront jugé responsable et écoperont de 5 secondes de pénalité, même si l’accroc Verstappen-Hamilton ressemble plus à un incident de course.
On retrouve alors aux trois premières positions les trois « seconds pilotes » du trio Mercedes, Red Bull et Ferrari. Norris est 4ème tandis qu’Hamilton est remonté 5ème en 7 tours. Le britannique pointe à 10 secondes du leader et est suivi par Vettel, Gasly, Schumacher, Bottas et Ocon. Verstappen et Leclerc peinent à remonter tant les rythmes de courses sont proches entre toutes les voitures.
Alonso décale sa stratégie et est la première monoplace aux stands. Il est suivi par Sainz au 17ème tour qui rentre précipitamment avec un frein arrière en flamme. En effet, un tear-off est bloqué dans l’écope arrière de sa monoplace forçant Ferrari à intervenir rapidement.
Perez rentre au 23ème tour mais ne réussit pas son undercut sur Russell. Hamilton prolonge son relais et passe quelques tours en tête de la course. Derrière la bataille fait rage, et Bottas, sur une Alfa Roméo ayant retrouvé de la vitesse de pointe, remonte bien dans le peloton tout comme Ocon. A l’inverse, Gasly rétrograde et ne peut rien à bord d’une monoplace sans rythme.
La course suit son cours et les positions se nivellent en fonction du niveau des monoplaces. Sainz et Alonso s’étant arrêté plus tôt, ils sont les premiers à s’arrêter une seconde fois.
Au 44ème tour, Hamilton, qui est revenu rapidement sur Perez, attaque le mexicain. Perez défend, mais le britannique trouvera l’ouverture au tour suivant. Le trio de tête rentre aux stands dans les tours qui suivent et Sainz se retrouve 2ème.
A la régulière, Russell a 3 secondes d’avance sur Sainz et 8 secondes sur Hamilton. 4ème Perez est en souffrance devant Alonso, Bottas, Leclerc, Vettel, Ocon et Gasly. Bien placé grâce à leurs arrêts précoces, les deux espagnols se préparent à souffrir en fin de course. Cependant, un événement va rabattre les cartes.
A 19 tours de la fin, Norris casse son moteur et provoque une safety car. Sainz et Alonso en profitent pour s’arrêter et le regroupement du peloton donne des espoirs de gros points.
Cependant, les minutes s’égrènent et la direction de course tarde à laisser les retardataires reprendre leur tour de retard. Après 3 tours d’hésitation, l’ordre est enfin donné à Albon et Latifi de dépasser la meute. Cependant, la FIA oublie Tsunoda ! Tout le monde voit le problème, mais la direction de course n’autorisera jamais le japonais a reprendre sa place, malgré les gros plans de télévision sur l’Alpha Tauri. La FIA s’est expliquée en informant que son logiciel a eu une faille, ce qui peut arriver. Ce qui est grave, c’est que personne n’ait outrepassé le logiciel défaillant pour corriger la situation. Apparemment dans le monde moderne, on ne contredit pas un logiciel. La course de Tsunoda, déjà mal embarquée, est définitivement gâchée.
Après 8 tours d’interruption, les hostilités reprennent. Russell gère à la perfection le restart. Le britannique à un objectif : créer un gap d’une seconde sur son coéquipier. Il y parvient sans soucis et établit même le record du tour. Pendant ce temps, Sainz bataille avec Perez pour la 3ème position et trouve la faille. Leclerc, Alonso et Verstappen feront de même par la suite, reléguant le mexicain 7ème.
Le mexicain et le monégasque, à la lutte pour la 2ème place du championnat, demandent alors à leur équipe respective que leur coéquipier les laissent passer. Ferrari refuse, car trop de risque qu’Alonso en profite. De plus la Scuderia ne peut se permettre de perdre des points au vu de la lutte contre Mercedes au championnat. Chez Red Bull on accepte, et Verstappen est informé de la décision de son équipe. Cependant, le neerlandais refuse d’obtempérer et répond de façon énigmatique : « On en a déjà parlé l’été dernier, et j’ai donné mes raisons. Ne me demandez plus jamais de faire ça ».
D’après les journalistes neerlandais, Verstappen aurait considéré que le crash de son coéquipier en qualification à Monaco ai été fait exprès pour partir en bonne position le lendemain et reléguant ainsi Verstappen 4ème. Il faut croire que le double champion du monde à la mémoire courte, et oublie tout ce que son coéquipier a fait pour lui ses deux dernières saisons. Pas sûr que le mexicain continuera de le servir aveuglément en 2023.
Finalement, Russell franchit la ligne d’arrivée en première position et devient le 113ème vainqueur de Grand Prix de l’histoire de la F1. Hamilton termine deuxième devant les deux Ferrari, Alonso et les deux Red Bull. 8ème , Ocon limite la casse tandis que Bottas aurait pu ramener bien plus de 2 points sans l’interruption de la course. 10ème Stroll chipe le dernier point à Vettel qui a aussi tout perdu avec la voiture de sécurité.
Au championnat, il reste quelques batailles avant la dernière course de l’année. Leclerc et Perez sont à égalité de points pour la deuxième place du championnat tandis que Mercedes revient à 19 points de Ferrari. Derrière, Alpine semble avoir sécurisé sa 4ème place tandis que Alfa Roméo n’a que 5 points d’avance sur Aston Martin et Haas 2 points sur Alpha Tauri.
POS | NO | DRIVER | CAR | LAPS | TIME/RETIRED | PTS |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | 63 | George Russell | MERCEDES | 71 | 1:38:34.044 | 26 |
2 | 44 | Lewis Hamilton | MERCEDES | 71 | +1.529s | 18 |
3 | 55 | Carlos Sainz | FERRARI | 71 | +4.051s | 15 |
4 | 16 | Charles Leclerc | FERRARI | 71 | +8.441s | 12 |
5 | 14 | Fernando Alonso | ALPINE RENAULT | 71 | +9.561s | 10 |
6 | 1 | Max Verstappen | RED BULL RACING RBPT | 71 | +10.056s | 8 |
7 | 11 | Sergio Perez | RED BULL RACING RBPT | 71 | +14.080s | 6 |
8 | 31 | Esteban Ocon | ALPINE RENAULT | 71 | +18.690s | 4 |
9 | 77 | Valtteri Bottas | ALFA ROMEO FERRARI | 71 | +22.552s | 2 |
10 | 18 | Lance Stroll | ASTON MARTIN ARAMCO MERCEDES | 71 | +23.552s | 1 |
11 | 5 | Sebastian Vettel | ASTON MARTIN ARAMCO MERCEDES | 71 | +26.183s | 0 |
12 | 24 | Zhou Guanyu | ALFA ROMEO FERRARI | 71 | +29.325s | 0 |
13 | 47 | Mick Schumacher | HAAS FERRARI | 71 | +29.899s | 0 |
14 | 10 | Pierre Gasly | ALPHATAURI RBPT | 71 | +31.867s | 0 |
15 | 23 | Alexander Albon | WILLIAMS MERCEDES | 71 | +36.016s | 0 |
16 | 6 | Nicholas Latifi | WILLIAMS MERCEDES | 71 | +37.038s | 0 |
17 | 22 | Yuki Tsunoda | ALPHATAURI RBPT | 70 | +1 lap | 0 |
NC | 4 | Lando Norris | MCLAREN MERCEDES | 50 | DNF | 0 |
NC | 20 | Kevin Magnussen | HAAS FERRARI | 0 | DNF | 0 |
NC | 3 | Daniel Ricciardo | MCLAREN MERCEDES | 0 | DNF | 0 |
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