[Interview] Nicolas Prost
En Mars, nous avons eu la chance de poser quelques question à Nicolas Prost, qui pilote actuellement en trophée Andros et en GT4. Merci à lui d’avoir répondu avec tant de franchise.
Votre père a toujours fait en sorte de vous couper du Sort Auto pendant votre jeunesse. Malgré cela, vous êtes maintenant un pilote de haut niveau et avant tout un grand passionné. Comment a commencé votre histoire ?
Mes parents m’ont toujours poussé à faire du sport, mais pas de la course auto, car beaucoup de leurs amis ont eu des accidents graves… Quand j’ai fini l’université, mon cadeau a été une journée de pilotage à la filière, et à la fin de la journée, je faisais les temps des meilleurs du championnat ! Mon père a dit, « Si tu travailles à côté, tu peux faire une saison pour voir… », et voilà comment mon histoire de pilote a vraiment commencé.
De ce fait, le premier GP que vous avez eu « l’autorisation » de suivre à la télévision est malheureusement le week-end noir d’Imola 1994. Quels souvenirs cous reste t »il de cette course ?
De très mauvais souvenirs évidemment… Ayrton a fait partie de mon enfance, c’était m’alter ego et mon père avait un respect énorme pour lui. Le jour où il est parti, c’est un membre de la famille qui nous a quittés.
En jetant un coup d’œil à votre palmarès, on a l’impression de suivre les aventures de Michel Vaillant tant cous avez multiplié les disciplines. Quel championnat vous a procuré le plus de plaisir ?
C’est bizarre parce que j’ai l’impression d’être resté focalisé longtemps dans les mêmes équipes et championnats ! Honnêtement, j’ai pris beaucoup de plaisir dans beaucoup de voitures. Mon bilan serait : Pilotage pur : Formule 1, Sportivement : la Formula E car ultra compétitif, Humainement : l’endurance, car le mélange entre l’ambiance et le fait de faire équipe avec d’autres pilotes de qualité est vraiment incroyable. Mais j’adire aussi ce que je fais aujourd’hui et j’ai eu la chance de toujours aimé ce que je faisais.
En 2017, le trio Prost-Senna-Piquet a été réuni en endurance. Comment la collaboration c’est elle déroulé ?
Avec Nelsinho, on se connaît depuis tout petits, et ça s’est très bien passé puisqu’on a gagné Le Mans dans notre catégorie.
Avec Bruno, c’était différent car une entente Senna/Prost semblait impossible et cela attirait l’attention des médias. Finalement, on s’est super bien entendu et on a vécu une saison incroyable tant sportivement, avec le titre LMP2, qu’humainement. Tout fonctionnait à merveille et l’ambiance dans notre garage était incroyable. Finalement gagner un titre avec un Senna reste un super souvenir et Nelson et Bruno sont des amis avec qui je parle encore souvent.
Vous avez commencé votre carrière de pilote sur le tard. Avez-vous le sentiment que tout aurait été différent si vous aviez suivi le cursus habituel des pilotes de l’époque ?
J’avais 21 ans quand j’ai commencé pour être exact. On peut toujours se dire qu’on aurait fait différemment… Honnêtement, je n’en sais rien. J’ai gagné des courses en Formula E et en WEC. Est-ce que j’aurais pu gagner en F1 ? Je n’en sais rien. Je ne me pose pas trop la question, et je regarde devant !
L’endurance se dirige vers un nouvel âge d’or avec l’arrivée de grands constructeurs. Est-il possible que l’on vous retrouve au Mans dans les prochaines années ?
Il ne faut jamais dire jamais. Je vais avoir 41 ans cet été, mais je me sens vraiment un forme et cet année la performance est au rendez-vous. J’adorerai retourner au Mans, mais seulement si c’est pour un projet ambitieux et qui a du potentiel…
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