LES EDITIONS ICONIQUES DES 24H DU MANS : 1923, LA NAISSANCE D’UN MYTHE
En 2023, l’ACO fêtera les 100 ans de la première édition des 24h du Mans. Revenons donc sur les différentes éditions qui ont fait de ce rendez-vous annuel un véritable mythe.
Le commencement
29 ans se sont écoulés depuis la première course automobile et, depuis, la concurrence n’a cessé d’évoluer. Les grandes marques de l’époque, telles que Chenard et Walcker, Bentley ou encore Bugatti, se livrent des combats acharnés sur les pistes du monde entier en compagnie de marques plus indépendantes et moins connues du grand public.
Et c’est dans ce contexte que l’ACO (anciennement ACF) lance en 1922 le projet des 24h du Mans. Ils ont 1 an pour organiser ce qui s’annonce être « une des plus grandes courses de la décennie ». L’ACO ne part pas de rien, en effet, cela fait déjà 16 ans qu’a lieu le GP de France en Sarthe. Le circuit (long de 103,16 km en 1906) fut raccourci pour atteindre la distance de 17,262 km. La course durera 24h et seuls les véhicules de tourisme pourront y participer.
Les essais
Les essais de la première édition des 24h du Mans ont lieu le vendredi 25 mai 1923. Ils n’avaient pas vraiment de but, étant donné que le pesage déterminait l’engagement des voitures et que la grille de départ était donnée en fonction de la cylindrée des voitures. Ce sera donc les Excelsior Albert 1er qui hériteront de la première ligne.
La course
Le départ est donné à 16h par M.Carpe, le chronométreur officiel, le samedi 26 mai 1923 sous des conditions difficiles.
L’objectif est simple, chaque équipe doit parcourir une distance minimale sur 24h en fonction de leur cylindrée. De ce fait, les Excelsior Albert 1er de 5.4L de cylindrée, devaient parcourir au minimum 1558 km. Et c’est grace à cette règle que cette première édition fut celle avec le taux d’abandon le plus faible de l’histoire des 24 h. En effet, sur les 33 concurrents au départ, seuls 3 abandons sont à déplorer à l’arrivée. Cela est dû au fait que, une fois la distance minimale parcourue, la plupart des équipes ont levé le pieds afin de ménager leur mécanique.
La victoire et le doublé de cette première édition revient à Chenard et Walcker sur la numéro 9 et la numéro 10.
Malgré la distance de course minimale atteinte, la compétition restera élevée jusqu’à la fin, comme avec le meilleur tour de la Bentley n°8 en 9 min 39 s, classée 4ème à 16 tours du leader suite aux conditions difficiles tout au long de la course (tempête, grosse pluie, vent…)
Conclusion
Cette première édition des 24h du Mans marquera le début de la plus grande course d’endurance au monde. Elle restera dans les mémoires comme celle ayant compté le moins d’abandon, et ce, malgré les conditions et le manque de fiabilité de l’époque.
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