LES EDITIONS ICONIQUES DES 24H DU MANS : 1965, UNE VICTOIRE INATTENDUE
2ème édition du duel Ferrari-Ford, les 24h du Mans 1965 offres à Ford l’occasion de se venger de leur défaite de 1964.
Les engagés
D’entrée, Ford lance les hostilités en présentant leur nouvelle version de la célèbre GT40, la Mk2. Équipée du nouveau V8 de 7 litres dérivé de la NASCAR, elle est capable de dépasser les 345 km/h dans la ligne droite des Hunaudières, de quoi faire pâlir leurs concurrentes italiennes.
En face, les nouvelles Ferrari 330 P2 jouent quant à elles sur leur légèreté et leur agilité (en effet, leur V12 de 4 litres ne peut rivaliser face aux 7 litres des Américains). En tout, ce sera 6 Ford face à 12 Ferrari qui se livreront bataille.
Derrière ces deux géants, Porsche 904, Alpine M64, Triumph Spitfire et Cobra Daytone essayeront de ramasser les miettes laissées par les voitures de tête au cours de la course.
La descente aux enfers de Ford
Aux essais, c’est Phil Hill qui prend le meilleur avec près de cinq secondes d’avance sur la Ferrari de Surtees et Scarfiotti classée 2ème. L’Américain en profite en battant par la même occasion l’ancien record de 1964.
Dès le début de course, les Ferrari subissent la domination des Ford. En effet, la Ford n°1 de Bruce McLaren et Ken Miles prend le commandement juste devant la Ford n°2 de Phil Hill et Chris Amon.
Cependant, cette domination américaine ne durera pas et après 2h de course, des problèmes de transmission apparaissent chez Ford. La n°2 de Chris Amon est la première touchée, suivie ensuite par la n°15 de Trintignant/Ligier puis la n°7 de Bondurant/Maglioli qui abandonnent toutes les deux. Quant à la n°6 de Bucknum/Müller, un problème de portière puis du joint de culasse mis fin à son aventure.
Après 3h de course, on dénombre 3 abandons chez Ford, et les concurrents en profitent. Totalement dominées en début de course, les Ferrari occupent désormais les quatre premières places.
Le duel Ferrari-Ford touche à sa fin, Ford ne compte plus que deux voitures en course après l’abandon de la n°1 de McLaren/Miles à la quatrième heure, victime d’une transmission défaillante. Et après sept heures de course, Ford perd ses deux dernières voitures encore en course : la n°2 de Phil Hill et Chris Amon et la n°14 d’Innes Ireland et John Whitmore.
La surprise italienne
Une fois les Ford éliminées, Ferrari ne rencontre plus aucune concurrence. Cependant, vers vingt heures, des problèmes viennent perturber la route des 330 P2. La n°19 Surtees/Scarfiotti et la n°17 de Bonnier/Piper sont les premières touchées. Durant la nuit, les nouvelles Ferrari auront de nombreux problèmes et la plupart ne finiront pas la course.
Le lendemain matin, à la surprise générale, c’est la 275 LM privée n°26 de Dumay/Gosselin qui est en tête, mais à moins d’une heure du but, un déchapage dans les Hunaudières force la voiture à rentrer au stand. Leur adversaire direct, la n°21 de Gregory/Rindt, en profite pour rentrer à son tour et s’emparer de la tête. Malgré les efforts de la n°26, c’est la n°21 avec Masten Gregory au volant qui franchit la ligne d’arrivée en première position.
C’est encore à ce jour, la neuvième et dernière victoire de Ferrari au Mans, battu l’année suivante, en 1966…
Merci pour cet article passionnant. Sur la photo de la Ford GT 40 au stand, il s’agit de la #2 de Chris Amon (que l’on aperçoit vers le mur du stand)-Phil Hill; Ken Miles-Bruce McLaren avait la #1.
Merci pour la correction 😉