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Perez / Stroll: C’est quoi le problème ?

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Perez / Stroll: C’est quoi le problème ?
Nicolas Aupee

Un temps coéquipier chez Racing Point, Perez et Stroll sont en fâcheuse posture en cette fin de saison. Après avoir tenu le rythme face à leurs coéquipiers respectif, les deux pilotes sont totalement à la rue en cette fin de saison. Mais quelle est l’origine du mal ?

Perez, et la « malédiction » du deuxième pilote Red Bull

Tout avait pourtant bien démarré pour le Mexicain. Vainqueur à Djeddah et à Baku, Perez n’avait que 6 points de retard au championnat sur son coéquipier. Nous nous demandions même s’il pouvait battre Verstappen. Le moment de basculement intervint à Miami. En pole alors que Verstappen partait 9ème suite à un problème moteur en qualification, le Mexicain n’a jamais pu faire jeu égal avec la fusée néerlandaise. Verstappen gagne et Perez prend un coup au moral.

S’en suit une série de 10 victoires consécutives pour son coéquipier tandis que Perez alterne le bon et le mauvais… Sur ces 10 courses, il ne terminera qu’à 5 reprises sur le podium. Ce manque de résultat en course est en partie dû à ses problèmes en qualifications. Sur les 17 courses écoulées au moment de l’écriture de cet article, 8 fois Perez à manqué la Q3. En moyenne, l’écart en qualification entre les deux coéquipiers est de 0.574 seconde à l’avantage de Verstappen.

Habitué depuis ses débuts en monoplace à être plus performant en course qu’en qualifications, ces statistiques cachent néanmoins une autre vérité que nous connaissons depuis 2019: Red Bull ne travaille que pour faire gagner Verstappen. Tout autre pilote ne peut réussir.

Comparaison Verstappen-coéquipier depuis 2018. Nota: Les courses sprints ne sont pas prise en compte.

Cela s’est vérifié à partir de l’arrivée de Gasly chez Red Bull début 2019. Pourtant très performant chez Toro Rosso, le Normand n’a jamais réussi à jouer dans la même cour que Verstappen. Remplacé par Albon, le Thaïlandais à subit les mêmes problèmes. Maintenant, c’est au tour de Perez…

La philosophie de Red Bull est d’imposer les mêmes réglages aux deux pilotes. Ainsi, en cas de crash, les pièces peuvent servir à réparer n’importe quelle voiture sans trop de réglage. Verstappen étant premier pilote, ce sont ses réglages qui sont imposés. Résultat: le second pilote Red Bull pilote une monoplace pas faite pour son style et ne peut performer.

En conclusion, Perez est touché par le même symptôme que ces prédécesseurs. Tant qu’un pilote charismatique et aussi talentueux que Verstappen ne sera pas titularisé en second pilote, jamais Red Bull n’arretera de favoriser sa star, déjà 3 fois championne du monde.

Stroll, et la lourde tache de seconder Alonso.

Chez Aston Martin, la situation est différente. A la différence de Perez, Stroll a rarement été en état de sainteté face à ses coéquipiers en Formule 1. Depuis ses débuts en 2017, le Canadien s’est classé à une seule reprise devant son coéquipier au championnat du monde. Pas besoin de préciser que sans le soutien de son père, Stroll ne piloterai plus en F1 depuis longtemps.

Cependant, l’écart semble beaucoup trop grand face à Alonso qui possède presque 4 fois plus de points que son coéquipier. Comment expliquer cela ?

Le premier élément de réponse, c’est tout simplement Alonso. Considéré comme l’un des meilleurs pilotes du plateau, l’espagnol sait fédérer une équipe entière pour lui (jusqu’à l’implosion ?). Vu les résultats de Stroll, Alonso bénéficie certainement de la priorité en termes de réglages et de nouveautés. D’un point de vue pilotage, il y a aussi un gap énorme entre ses deux pilotes.

Alonso corrigeant course après course son jeune coéquipier (oui, il n’a que 24 ans), Stroll est rentré dans un cercle vicieux. Le même qui a fait perdre la tête à Vandoorne en 2018. Pour rappel, l’ex-champion de Formule 2, qui possédait une belle côte à l’époque, avait pris un 21-0 en qualification face à l’espagnol.

Le second élément de réponse est peut-être le manque de pression. En effet, peu importe les résultats de Stroll, il sait qu’il gardera sa place à la fin de la saison. Bien que grand compétiteur voulant toujours terminer devant, la pression est un élément déterminant en sport. Cette pression peut soit vous détruire, soit vous pousser à donner le meilleur de vous-même.

Avec 5 courses restantes avant la fin de la saison, Stroll doit parvenir à sortir de cette mauvaise passe pour espérer débuter 2024 dans une meilleure position sur la piste, mais aussi mentalement.

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