Preview F2: Quel champion pour 2024 ?
Après une longue attente de plus de trois mois, la Formule 2 est de retour dès ce week-end à Sakhir. A bord d’une toute nouvelle monoplace, les pilotes repartent à zéro et des surprises sont à prévoir. Etudions ensemble les forces en présence de cette saison 2024.
Martins, Bearman, un titre pour rêver de F1
Six des sept derniers titres ayant été remportés par un pilote ART / Préma, il est normal de considérer leurs pilotes comme favoris. Meilleur rookie la saison passée, Victor Martins avait impressionné face à Pourchaire, pourtant plus expérimenté. Terriblement rapide sur un tour, il aurait pu jouer le titre dès 2023 s’il n’avait pas commis trop d’erreurs en course. Avec la folle saison des transferts que nous nous apprêtons à connaître en F1, cette saison sera décisive pour Martins, membre de l’académie Alpine.
Oliver Bearman, principal adversaire du français, est dans la même situation. Capable de dominer un week-end de course, comme à Bakou où il a gagné les deux manches, le Britannique est aussi passée à travers de certaines manches la saison passée. S’il n’est pas capable d’être plus constant, son rêve de rejoindre la Formule 1 lui échappera. Attention aussi à ne pas perdre l’avantage face à un coéquipier considéré comme la future star du sport automobile…
Antonelli, Maloney, Hauger, Bortoleto, les outsiders
Andrea Kimi Antonelli va faire parler de lui cette année. Champion de FRECA dès sa première saison, l’italien à fait le grand saut vers la F2 et est considéré par le clan Mercedes comme le nouveau Verstappen. Brillant sous la pluie et mature dans la gestion de la course, il n’aura rien à perdre au cours de cette saison qui relèvera plus de l’apprentissage. Dans le cas où il parviendrait à jouer le titre, nulle doute qu’une place au soleil l’attendra en F1 chez Williams ou encore Mercedes…
Maloney et Hauger, tout deux excluent de l’académie Red Bull, ont réussi à trouver un financement pour poursuivre l’aventure. Au sein d’équipes leur permettant de jouer le titre, ils pourraient, profiter de la forte pression sur les épaules des pilotes ART et Préma pour sortir leurs épingles du jeu. Cependant, même avec un titre, leurs espoirs de F1 semblent proche du néant.
Titré avec la manière en Formule 3, on attend beaucoup de Bortoleto cette saison. Même s’il serait étonnant de le voir jouer le titre, le nouveau membre de l’académie Mclaren pourra compter sur sa maîtrise de la course et ses dépassements propres pour survivre au sein de ce plateau de grande qualité. Le Brésil à besoin d’un représentant au sommet du sport automobile, et Bortoleto en est le meilleur espoir.
Miyata, Maini, Hadjar, les interrogations
Retrouver un champion de Super Formula en F2 est tout simplement inédit. Suivi par Toyota, l’arrivé de Miyata en Europe est une nouvelle preuve du regain d’intérêt de Toyota pour la F1. Même s’il sera difficile de performer sur des circuits où il n’a jamais couru, Miyata aura à cœur de démonter que le niveau est très relevé au pays du soleil levant.
Intéressant à bord d’une Campos, Kush Maini mérite une seconde chance à bord d’une monoplace plus performante. Discret mais efficace, l’Indien pourrait bien être la bonne surprise de la saison.
Pour Hadjar, beaucoup d’interrogations restent en suspens. Brillant en F3, il a sombré l’année dernière au point de terminer derrière son coéquipier au championnat. Néanmoins, le français a survécu à la purge des pilotes Red Bull de cet hiver. Faisant évoluer ses deux juniors dans la petite équipe Campos, on a du mal à comprendre la stratégie du groupe. Dans l’impasse pour jouer le titre à bord d’une Campos, on imagine mal Helmut Marko apprécier de voir ses pilotes dans le ventre mou du classement. L’avenir ne serait’elle pas déjà bouchée ?
O’Sullivan, Colapinto, Aron, Marti, Barnard, les rookies
Comment ne pas terminer sur une revue d’effectif des rookies de la saison ? Avec Bortoleto, dont nous avons déjà parlé, O’Sullivan et Colapinto, tout deux épaulé par Williams, débutent dans la discipline. Tout deux faces à deux coéquipiers expérimentés, il sera interessant de suivre lequel se distinguera le plus lors de cette année de formation.
L’intersaison a été difficile pour Aron. Promis à un baquet chez Préma avec le soutien de Mercedes, l’Estonien s’est fait voler la place par l’autre jeune de la maison: Antonelli. Depuis, Aron n’est plus membre de la filière. Plus qu’une saison de formation, il devra prouver qu’il mérite un baquet dans une « Top Team ». Faut-il encore que Hitech réussisse un arrêt au stand…
Marti, qui aura pour seul objectif de faire mieux qu’Hadjar, à l’avantage d’être un rookie. En cas de belle performance, et avec le soutien de Red Bull, il pourrait redoubler en F2 avec une meilleure équipe.
Pour finir, un petit mot sur Taylor Barnard qui devrait inscrire les premiers points de son équipe cette saison. PHM ayant investi massivement dans son équipe cet hiver, espérons que le talentueux britannique aura l’occasion de briller.
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