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Qui est Franco Colapinto ?

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Qui est Franco Colapinto ?
Nicolas Aupee

Remplaçant Logan Sargeant à la surprise générale pour le restant de la saison chez Williams, le jeune Franco Colapinto intrigue. Les réseaux sociaux s’évertuant à dire que le jeune argentin ne mérite pas cette opportunité, rien de mieux que de jeter un coup d’œil à son palmarès, déjà bien fleuri.

Un début de parcours original

Membre de la bourgeoisie de Buenos Aires, Colapinto débute en karting à l’âge de 9 ans. Remportant de nombreux championnats, l’argentin quitte le cocon familial à 14 ans, pour rejoindre l’Espagne et débuter en Formule 4. Champion dès sa première saison complète, l’argentin monte en Formule Renault 2.0 avec MP Motorsport, équipe qui lui ferra confiance pour la quasi-entièreté de sa carrière en monoplace. Au cours d’un championnat où Martins et Collet se disputeront le titre, Colapinto se positionne comme le meilleur des autres et termine troisième en remportant deux courses à Monza et Spa. Pas considéré comme un rookie après avoir participé à deux meetings l’an passé, l’argentin rese la révélation de la saison.

En 2021, Colapinto redouble en Formule Renault renommé FRECA. Mais financièrement trop court pour effectuer la totalité de la saison, l’argentin devient pilote « rémunéré » en Endurance. Participant aux championnats asiatiques et européens de LMP2 avec G-Drive, il progresse aux côtés notamment de Nick de Vries avec qui il terminera quatrième du championnat européen. Moments forts de la saison, il remporte les 4 heures du Castellet et participe aux mythiques 24 heures du Mans où il termine 12ème du classement général, 7ème des LMP2.

La force de la constance, le roi du sprint

2022 sonne son premier rapprochement avec les paddocks de la F1. Participant à sa première saison de F3 avec la petite équipe Van Amersfoort, l’argentin parvient à placer l’équipe à un niveau jamais atteint auparavant. Poleman à Bahreïn, Colapinto termine neuvième du championnat avec deux victoires en sprint. Tapant dans l’œil de Williams, en pleine reconstruction de son académie, il devient membre de l’académie britannique début 2023 et fort de ce nouveau financement, prolonge en F3 avec MP Motorsport.

Si l’équipe néerlandaise fait figure d’outsider face à Préma et Trident, l’objectif est de viser le titre. Cependant, avec un championnat dominé par Bortoleto, l’argentin est forcé de revoir ses prétentions à la baisse. Constant (dans les points sur 14 des 18 courses) il parvient à arracher des victoires sprint. Quatrième du championnat, il aurait pu terminer deuxième si sa victoire en course sprint à Melbourne ne lui avait pas été retiré pour une non-conformité de sa monoplace. Dans notre notation de la saison 2023, nous avions placé Colapinto troisième meilleur pilote derrière Bortoleto et Marti. Malgré ses bonnes performances en F3 et compte tenu de ses équipes, une statistique fait tache dans le bilan de l’argentin : il n’a jamais remporté une course principale.

Le futur de Williams ?

En 2024, Colapinto rentre dans la cours des grands. Evoluant en F2 aux côtés de Hauger, prétendant au titre, tout va s’accélérer pour le natif de Buenos Aires. En difficulté sur les trois premières manches, Colapinto se réveille à Imola en remportant la course sprint. Décevant à Monaco, il rebondit en terminant deuxième des courses principale à Barcelone et à Spielberg. Bien lancé, Williams lui fait confiance en interne pour piloter sur simulateur et cerise sur le gâteau, il participe à la première séance d’essais libres à Silverstone. Après 10 meetings, Colapinto est sixième du championnat devant son coéquipier pourtant très expérimenté. Troisième meilleur rookie derrière Bortoleto et Aron, il est au niveau de pilotage que requiert la Formule 2.

Chanceux de bénéficier d’une opportunité en F1, elle semble néanmoins prématurée. Ayant plus à perdre qu’a gagner avec aucune opportunité de devenir titulaire en 2024, il sera intéressant d’observer les performances d’un pilote qui a toujours réussi ses passages d’une catégorie à une autre.  

Néanmoins, cette promotion confirme une nouvelle tendance: les écuries recrutent maintenant exclusivement au sein de leur académie. Ainsi, comme évoqué dans cet article, la méritocratie d’accès à la F1 est en danger. Aron et Bortoleto pourrait en subir les conséquences.

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