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Réglementation 2026 : Faut-il avoir peur ?

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Réglementation 2026 : Faut-il avoir peur ?
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A six mois des premiers tours de pistes des F1 cuvée 2026, de nombreuses questions sont en suspens sur ce chamboulement de réglementation qui, pour la première fois depuis 2014, touche à toutes les caractéristiques des monoplaces. Alors faut-il réellement s’inquiéter de la nouvelle technologie des moteurs ou de l’aéro active ? On fait le point ci-dessous.

Les points positifs

Des voitures plus agiles

Sortir des dimensions camionnesques des F1 actuelles était l’un des objectifs principaux de la FIA. Le travail a bien été fait et les monoplaces vont perdre 200 mm d’empattement 100 mm de large. La suppression du MGU-H permet aussi de faire baisser le poids de 30 Kg (798 Kg en 2022 à 768 Kg pilote compris sans carburant).

Résultante du rétrécissement des dimensions des voitures, l’appuie aérodynamique et mécanique des monoplaces va drastiquement chuter. Avec des pneus moins large (-30 mm à l’avant et l’arrière) combiné à une aéro plus simple qui voit le retour des planchers partiellement plat, la perte totale d’adhérence serait de 80% par rapport à 2025. En lien direct avec la simplification de l’aéro, la traînée des voitures devrait afficher une perte de 55%. De bon augure pour améliorer la bataille en piste.

Car de la bataille en piste, il devrait y en avoir. Exit le DRS et bonjour le MOM (Manual Override Mode), qui dans la logique similaire au DRS, permettra aux pilotes d’avoir un surplus d’énergie électrique s’ils se trouvent à moins d’une seconde d’un concurrent.  

Un carburant durable

Autre bonne nouvelle, l’introduction d’un nouveau carburant 100 % durable. Dépassé ces dernières années par le WEC dans son rôle de laboratoire de l’automobile, la F1 reprend le flambeau avec pour objectif d’améliorer ce nouveau carburant pour permettre une disponibilité sur le marché dès 2030.

Avec de si belles annonces, pourquoi tant d’inquiétude me direz-vous ? Tout réside dans la nouvelle réglementation moteur qui pose tant de questions…

Les points négatifs

L’inconnu du moteur

Tout partait pourtant d’une bonne intention : simplifier les V6 hybrides actuels pour attirer de nouveaux constructeurs. Cela a d’ailleurs eu l’objectif escompté avec l’arrivée de Ford, Audi et Cadillac (2028) en tant que motoriste. Cependant, la volonté de réduire le poids des monoplaces a incité le législateur à baisser le volume d’essence maximum embarqué. Solution : baisser la puissance maximum du moteur à combustion interne de 200 chevaux ! Pour garder les voitures dans une plage de performances digne du pinacle du sport automobile, la puissance électrique augmente de 320 chevaux. Mais le step est énorme et passer de 18 % de puissance électrique à 47 % sur une chaîne motrice relève, non pas d’une évolution de réglementation, mais d’une révolution. Les recours de nombreuses équipes, n’ont rien donné et malgré un règlement aérodynamique bien travaillé, l’année 2026 pourrait se résumer à une course de dragster où seul le meilleur moteur désignera le vainqueur. Cela rappelle d’ailleurs la saison 2014 (domination de Mercedes avec 16 victoires sur 19 et 4 équipes clientes dans le top 6 du championnat) et l’issue du championnat pourrait être la même.

La folie de l’aéro active

C’est une constante dans le monde du sport automobile : l’aéro active ne fonctionne pas. Difficile à mettre au point et trop dangereux, elle est à l’origine de graves accidents par le passé. Quand on voit les dégâts associés au passage d’un virage rapide avec un DRS ouvert (par exemple Doohan au Japon), on peut s’attendre à plus d’accidents dans ce genre avec l’aéro active en fonctionnement sur l’aileron avant et arrière. Verstappen a lui-même tiré la sonnette d’alarme après des simulations montrant une monoplace inconduisible lors du passage du mode Z (Mode Standard) à X (Mode faible traînée). Après les trois séances d’essais hivernaux, il n’est pas sans chance de penser que la FIA pourrait rétropédaler sur l’autorisation de cette technologie.

Conclusion

Alors que l’on venait d’atteindre un rapprochement des performances sans précédent dans l’histoire de la F1, la réglementation 2026 devrait tout remettre à zéro. Les points positifs ? La hiérarchie sera toute déstabilisée et nous pourrions avoir de nombreuses surprises en course. Le point négatif ? Attendez-vous à une domination sans partage d’une équipe tout au long des 24 Grand Prix.

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