Top 10 : Les champions sans couronne [Partie 5/5] Moss et Ickx
De nombreux pilotes, malgré des performances exceptionnelles, n’ont jamais réussi à décrocher un titre en championnat du monde de Formule 1. Accident, manque de chance ou mauvais choix de carrière, nous avons construit un Top 10 des pilotes sans couronne et voici la dernière partie.
- Stirling MOSS
Surnommé « Le champion sans couronne » Stirling Moss débute à 19 ans en Sport Automobile, ce qui est très tôt pour l’époque.
Très vite vainqueur de courses de F3, F2 et d’Endurance, il ne peut montrer son talent en F1 à cause de la faiblesse de ses machines. Il faudra attendre 1954 et l’achat d’une Maserati par son père pour qu’il remporte enfin des courses hors championnat.
Repéré par Mercedes, il est embauché comme second du grand « Juan Manuel Fangio ». Il a 25 ans contre 44 pour l’Argentin. Vainqueur à la régulière de son premier Grand Prix en Angleterre (même s’il a toujours pensé que Fangio l’avait laissé gagner et celui-ci l’a toujours nié), il remporte la même année des courses d’endurance (Mille Milles, Tourist trophy, Targa Florio) montrant l’étendue de son talent.
L’arrêt brutal de Mercedes suite à la tragédie du Mans 55, sépare les deux meilleurs pilotes de l’époque qui seront maintenant opposé l’un à l’autre.
En 56, Fangio, sur Ferrari (aidé par Peter Collins) bat Stirling qui court sur Maserati. En 57, l’Argentin, sur Maserati bat de nouveau Stirling qui cette fois défend les couleurs britanniques de Vanwall. Fangio mettant un terme à sa carrière, on pense que la voie du titre est toute tracée pour Moss. Mais il est encore battu en 1958 d’un point par Hawthorn alors qu’il a remporté quatre victoires contre seulement une pour l’anglais.
La révolution technologique des voitures à moteur arrière, pousse Stirling à piloter pour une équipe privée lui permettant de tester régulièrement pour d’autres équipes au cours de la saison. Le Britannique semble avoir trouvé la bonne voiture lorsqu’il fait triompher pour la première fois une Lotus à Monaco en 1960. Malheureusement, un accident à Spa lui fait manquer les 3 courses suivantes, et par la même occasion, toute chance de jouer le titre. Néanmoins, il termine 3ème du championnat.
En 1961, les Ferrari dominent la nouvelle formule 1.5, mais par deux fois Stirling les bat avec une voiture beaucoup moins puissante sur des circuits significatifs (Monaco et Nürburgring). En fin de saison, il est victime d’un accident grave à Goodwood et ne s’en remettra jamais.
Quatre fois vice-champion, trois fois troisième, il est toujours le pilote ayant gagné le plus de courses sans gagner le titre.
- Jacky Ickx
Propulsé en F1 à 21 ans après son titre en Formule 2, Jacky fait preuve d’une maturité exceptionnelle qui séduit Enzo Ferrari qui l’embauche pour la saison 1968 aux côtés de Chris Amon.
Meilleur pilote Ferrari, il gagne une course magistrale sous la pluie normande de Rouen-les-Essarts et monte à 4 reprises sur le podium pour terminer 4ème du championnat.
Signant chez Brabham en 69, sa deuxième saison est exceptionnelle puisqu’en plus de gagner les 24 heures du Mans, il devient vice-champion du monde derrière le grand Jackie Stewart avec 2 victoires.
Mais c’est véritablement en 1970 que Jacky va passer à côté de la couronne, mais par la même occasion, faire grandir son image légendaire de pilote « fairplay ».
Après un début de saison difficile pour son retour chez Ferrari, le Belge parvient à cumuler les bonnes performances à partir de la mi-saison. Cependant, le retard accumulé au championnat est trop grand et il semble impossible de rattraper la Lotus de Jochen Rindt.
Hélas, Monza va connaître une nouvelle tragédie cette année-là avec l’accident mortel du leader du championnat.
Le titre étant mathématiquement jouable, le bruxellois va gagner 2 des 3 dernières courses de la saison mais laissera le titre sans amertume à l’Autrichien en expliquant qu’il le méritait plus que lui.
Il ne le sait pas encore, mais Jacky a loupé la plus grande opportunité de sa carrière de devenir champion du monde de Formule 1. Le Belge, considéré comme l’un des 3 meilleurs pilotes de l’époque, va entamer une longue descente aux enfers et ne gagnera plus de Grand Prix après 1972.
Jacky Ickx, pilote couteau suisse, gagnera à 6 reprises les 24 heures du Mans, et participera au Paris-Dakar qu’il parviendra à remporter en 1983.
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