TOP 10 : Les pilotes qui auraient dû avoir une chance en F1 – Wickens et Prémat -[Partie 1/5]
La Formule 1 est certainement le sport le plus sélectif au monde. Sans un brin de réussite, la performance et les finances ne permettent pas d’arriver au sommet de la pyramide du sport auto. Dans cette série de cinq articles, nous reviendrons sur 10 pilotes qui auraient mérité une chance en F1 au cours des 20 dernières années.
9ème : Alexandre Prémat – Français – 3ème de GP2 Series 2006
Seul Français de ce classement, Alexandre Prémat aurait pu prétendre à une place en Formule 1 s’il n’avait pas croisé la route de deux pilotes d’exception.
La carrière en Formule de promotion de l’essonnien est remarquable. Dès sa première saison de Formule Campus, il termine deuxième du championnat. Il continue logiquement son parcours en Formule Renault qu’il remporte en deux ans avec l’équipe ASM qui deviendra ART quelques années plus tard.
Fidèle de la première heure à Frederic Vasseur, il monte d’un échelon et continue son parcours en F3 Euroseries.
Une fois de plus, il se sert de sa première année pour apprendre et termine 7ème du championnat et 3ème meilleur rookie derrière Christian Klein et Nico Rosberg.
L’objectif de la seconde année est claire : le Français doit viser le titre. Malheureusement, Prémat peine devant Jamie Green et termine deuxième du championnat. Cependant, cette saison ne terni pas son image car il gagne coup sur coup les Masters de Formule 3 et le Grand Prix de Macao devant des grands nom comme Rosberg, Hamilton, Di Grassi ou encore Piquet Jr…
Ces belles performances en fin d’année, lui permettent de gagner sa place pour la première saison de GP2 Series. Il pilotera pour Art GP aux côtés de l’allemand Nico Rosberg qu’il commence à bien connaitre.
Parmi les favori pour le titre, Prémat termine seulement 4ème de la saison gagné par son coéquipier Rosberg. La déception est grande dans le clan Français mais Prémat parvient à garder sa place pour la saison 2006 avec Art et fait équipe avec un jeune anglais prometteur : Lewis Hamilton.
A l’inter-saison, Prémat fait équipe avec Nicolas Lapierre en A1GP et gagne le championnat. Il est alors dans les meilleures disposition pour gagner le titre en GP2, mais une fois de plus il se fait battre par son coéquipier et termine 3ème du championnat.
Se faire battre coup sur coup par ses coéquipiers mettra un terme aux espoirs de F1 d’Alexandre Prémat même si l’avenir révèlera ses deux pilotes comme les meilleurs de leur génération.
Par la suite, le français prendra part à une session d’essais libre avec Spyker en F1 et orientera sa carrière vers l’endurance et le DTM avec la marque Audi. Il sera couronné champion d’endurance avec la marque aux anneau en 2008 mais ne parviendra jamais à monter sur le podium au Mans.
Depuis 2012, Alexandre Prémat vit en Australie où il a participé à plusieurs courses de V8 Supercars.
10ème : Robert Wickens – Canadien – Champion de Formule Renault 3.5 en 2011
Robert Wickens fait partie de ses nombreux pilotes de la génération 87-88-89 qui n’ont jamais eu leur chance en F1 malgré de très bonnes performances.
Après un titre de champion de Formule BMW USA qu’il parvient à financer grâce à une bourse scolaire, le Canadien intègre la filière jeune pilote de Red Bull et participe à quelques manches de Formule Renault 2.0.
En 2007, il termine 3ème de Champ Car Atlantic et se fait remarquer en gagnant une manche sur le plateau très relevé de l’A1GP.
En 2008, Red Bull qui a pour habitude de faire évoluer ses jeunes pilotes en World Series by Renault, lui donne le budget pour une saison en Formule Renault 3.5. Terminant seulement 12ème du championnat, le Canadien a peut-être vu trop grand en participant en même temps à une partie de la saison de Formule 3 Euroseries. Finalement, c’est la déception et il perd le soutien de Red Bull à la fin de la saison.
Cependant, le canadien ne perd pas espoir et parvient à participer en 2009 à l’ancienne Formule 2. L’objectif est de gagner des points « faciles » pour obtenir sa super licence, et attirer une écurie de F1. Avec un budget réduit, Wickens termine deuxième du championnat derrière Andy Soucek et attire l’œil de la nouvelle équipe de F1 Virgin Racing. En Mars 2010, il est officialisé pilote de réserve de l’équipe et prend part à la présentation de la monoplace. Il participera à quelques séances d’essais avec l’équipe.
Fort de ce nouveau partenariat, Wickens signe en GP3 Series avec l’écurie irlandaise Status. Malgré une voiture moins performante que la ART d’Esteban Gutierrez, le canadien se bat pour le titre et échoue finalement à la deuxième place du championnat.
La saison suivante, le natif de Guelph en Ontario, retourne en Formule Renault 3.5 chez Carlin aux côtés de Jean-Eric Vergne. Les deux coéquipiers, au-dessus du lot, se battront toute l’année pour le titre jusqu’à la dernière course à Barcelone.
Au départ, Vergne tente l’intérieur au Canadien, et les deux voitures se touchent une première fois, avant d’entrer en contact plus violemment au virage suivant. La suspension de Wickens se brise et il ne peut éviter le contact avec la monoplace de Berthon qui décolle dans le bac à gravier.
A cet instant de la course, Vergne a besoin de 9 points pour être champion. Mais le français perd des places et se plaint du comportement de sa monoplace qui a souffert du contact au départ. Vergne dégringole, jusqu’à être accroché par Fauzy. Robert Wickens est titré, et en battant un pilote de la « Red Bull Academy », prend sa revanche sur la filière autrichienne qu’il avait été forcée de quitter 3 ans plus tôt.
Wickens, à l’apogée de sa carrière, se retrouve prétendant sérieux à une place en F1 avec Virgin. Mais l’aventure de la jeune écurie de F1 se passe mal, et en proie à des problèmes d’argent, l’équipe choisie Charles Pic comme second pilote.
Le canadien comprend alors que ses rêves de F1 s’envolent et part en Allemagne faire du DTM avant d’arriver en Indycar en 2018. Meilleur rookie du début de saison, il est victime d’un terrible accident sur l’ovale de Pocono qui mettra un terme à sa carrière et le laissera paraplégique.
je pense à Sébastien Loeb