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TOP 10 : Les pilotes qui auraient dû avoir une chance en F1 – Bird et Evans [Partie 4/5]

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<strong>TOP 10 : Les pilotes qui auraient dû avoir une chance en F1 – Bird et Evans [Partie 4/5]</strong>
Nicolas Aupee

La Formule 1 est certainement le sport le plus sélectif au monde. Sans un brin de réussite, la performance et les finances ne permettent pas d’arriver au sommet de la pyramide du sport auto. Dans cette série de cinq articles, nous reviendrons sur 10 pilotes qui auraient mérité une chance en F1 au cours des 20 dernières années. 

n°4 : Mitch Evans – Néo-Zelandais – Champion de GP3 Series 2012

Né à 18 000 km du continent européen, centre névralgique du sport automobile, Mitch Evans a dû prouver plus que les autres pour devenir professionnel.

Après être devenu champion de karting de Nouvelle-Zélande, le kiwi participe à son premier championnat de monoplace par l’intermédiaire de la Formule First à seulement 13 ans. Terminant 9ème, il profite de l’année 2008 pour participer à la Formule Mainfield (F4 néo-zélandaise) où il remporte le titre en gagnant 7 des 12 courses.

L’année suivante, il grimpe en Formule Ford Néo-zélandaise où il affronte son compatriote Richie Stanaway pour le titre. Malgré 6 victoires, Evans échoue à la deuxième place du championnat et décide de rejoindre l’Australie pour continuer sa progression. Pendant toute l’année 2009, il participe aux championnats de Formule Ford Australienne et de Gold Star F3 où il est tout de suite au niveau des pilotes australien qu’il affronte.

La première performance qui attire l’œil des experts européens arrive en 2010. Alors engagé en Toyota Racing Series, Evans gagne le championnat contre Earl Bamber. Le pilote de Formule 1, Mark Webber, repère ce jeune pilote et devient son manager. Les connaissances de l’australien permettent à Evans d’obtenir son premier baquet en Europe. Il participe donc en 2012 aux GP3 Series avec Arden, équipe codétenu par Christian Horner.

Source: fiaf3.com Mitch Evans champion de GP3 Series.

Sans jamais avoir roulé en Europe, Evans impressionne et gagne la course principale de Barcelone dès son second week-end de course. A la lutte pour le championnat contre Bottas, ses espoirs de titre s’évanouissent sur la seconde partie de l’année quand sa monoplace perd subitement en performance. Cependant, Evans ne se résigne pas et s’engage pour une seconde saison avec Arden. Retournant au pays l’hiver, il remporte à nouveau les Toyota Racing Series.

Ce titre en poche, il remporte à nouveau la course principale à Barcelone en GP3. Un mois plus tard, il gagne à Valence et est solidement attaché à la première place du championnat. Cependant, sa monoplace perd en performance comme l’année passée. Le natif d’Auckland parvient à limiter la casse mais perd son avance, si bien que le titre se joue sur la dernière course de la saison à Monza. Dernier sur la grille à cause d’un abandon la veille, Evans entame une remontée fantastique jusqu’à la 7ème place avec le meilleur temps en poche. Malheureusement, il est victime d’une crevaison, et regarde la fin de la course depuis les stands. Attaquant à couteau tiré, Daniel Abt peut devenir champion en cas de victoire. Finalement, il échoue à la deuxième position et Evans est couronné champion.

Grâce à ce titre, Evans continue sa progression en GP2 et devient pilote affilié Red Bull. Cette affiliation lui permet d’obtenir un soutien financier de la part du géant de la boisson énergisante, mais ne lui ouvre pas les portes du junior team. Sa saison d’apprentissage en 2012 est difficile puisque l’écurie Arden est l’une des moins performantes de la discipline. Tirant la quintessence de sa monoplace, il parvient à monter à quatre reprises sur le podium et termine 14ème du championnat.

Sa saison 2014 est plus réussie. Signant avec l’écurie russe, Russian Time, le néo-zelandais remporte deux courses principales à Silverstone et à Hockenheim. Terminant à la 4ème place du championnat, Evans se donne encore une année pour viser le titre. Cependant, l’état de santé du pilote se dégrade, Evans est victime de coup de fatigue extrême sans savoir d’ou vient le mal.

Source: wikipedia Mitch en Evans en GP2 chez Russian Time.

Son état va transparaître sur ses résultats puisque Evans va effectuer une saison 2015 décevante par rapport à la précédente. 5ème du championnat, le kiwi abandonne tout espoir de F1. En rentrant au pays, Evans prend le temps de se soigner, et découvre qu’il est atteint de la mononucléose depuis 3 ans.

Dans une interview à Motorsport, il déclare :

« Ces dernières années, je ne me sentais pas bien et je ne savais pas pourquoi. J’ai fait beaucoup de prises de sang, j’ai changé ma vie toute entière pour essayer de me sentir mieux. Rien ne fonctionnait. »

« Principalement, je n’avais pas l’esprit apaisé. J’imagine que cela affectait un peu mon niveau de concentration aussi. Parfois, je ne savais pas ce que je faisais en piste, parce que mon esprit n’y était pas. »

« Cette année, je me suis dit que c’était ridicule et qu’il fallait que je règle ce problème, » poursuit-il.  » J’ai fait de nouvelles analyses de sang et il se trouve que j’avais une mononucléose infectieuse depuis trois ans. »

Une fois soigné, Evans reçoit une proposition de Sean Gelael. Le riche héritier du groupe KFC en Indonésie propose à Evans de devenir son coach en GP2 et de piloter à ses côtés tout en étant payé. Evans accepte, et à bord de la monoplace la plus lente du plateau, enchaîne les exploits en cumulant les points et en gagnant (par chance) la course principale à Spielberg.

Finalement, les performances d’Evans en GP2 restent décevantes par rapport à ce qu’il nous avait laissé entrevoir en GP3. Néanmoins, ses prouesses en Formula E depuis 6 ans ne mentent pas, le kiwi fait partie des pilotes les plus rapide de sa génération, et sa maladie l’a privé de montrer l’étendue de son talent au moment le plus décisif de sa carrière.

n°3 : Sam Bird – Anglais – Vice-Champion de GP2 2013

Sam Bird est le premier membre de la lignée des talentueux pilotes britannique passé en Formule de promotion au début des années 2010. Mais comme Calado, Lynn et Rowland, Bird va souffrir de la diminution du nombre de places en F1, et n’aura une chance d’évoluer dans la discipline phare du sport automobile.

Comme de nombreux pilote britannique, Bird commence sa carrière en monoplace en Formule BMW UK. Passage obligé pour apprendre les subtilités du pilotage de monoplace, Bird ne brille pas lors de sa première saison avant de jouer le titre sur la seconde. Gagnant à 6 reprises, le natif de Roehampton échoue à 3 points du titre à cause d’un début de saison poussif.

Sa collaboration avec l’équipe Fortec s’étant bien déroulé la saison passée, il prolonge l’aventure avec l’équipe britannique en Formule Renault UK. Terminant 4ème et meilleur rookie d’un championnat où abondent les redoublants, Bird est la révélation de la saison et c’est naturellement que l’anglais va monter en F3 Britannique en 2007.

Une nouvelle fois meilleur rookie, il participe au Grand Prix de Macao où il termine à une honorable 6ème position. Malgré ses belles performances, Bird est toujours placé, mais jamais titré et ce déliement va devenir une habitude.

Source: speedsport-magazine.com. Sam Bird en GP2 Series.

En 2008, il monte en Formule 3 Euroseries avec l’écurie Manor. A bord d’une monoplace pas au niveau, l’anglais profite de cette saison pour apprendre et termine 11ème du championnat. Son redoublement l’année suivante ne se déroule gère mieux et le britannique décoit et ne terminant que 8ème. Le temps est venu de changer de discipline, et poussé par le BRDC, Bird signe aux côtés de Jules Bianchi en GP2 avec l’écurie championne en titre : Art GP.

Sa première saison est honorable et grâce à une belle victoire à Monza, il termine 5ème du championnat à seulement 2 points de son coéquipier. Poussé dehors par l’arrivée de Gutierrez, Bird trouve refuge chez ISport où il écrasera son coéquipier Marcus Ericsson. Cependant, la saison est dominée par Grosjean et la voiture du britannique ne lui permettra jamais de jouer le titre.

Repéré par Mercedes, Bird devient pilote de développement de l’équipe allemande. Son calendrier ne correspondant plus avec les dates du GP2, il poursuit son programme en Formule Renault 3.5 avec pour objectif de devenir enfin champion. Une nouvelle fois, il retrouve Bianchi, et va partager pour la 5ème année consécutive le même programme que le français. La saison débute bien, et grâce à une magnifique victoire dans les rues de Monaco, Bird mène le championnat. La saison est splendide et Bird, Bianchi, Frijns et Da Costa s’opposent dans une lutte acharnée à 4. Plus régulier sur l’ensemble de la saison, Frijns est titré tandis que Bird termine 3ème à 10 points du titre. L’anglais pourra se lamenter d’être parti à la faute à Silverstone où il a été piégé par une averse fulgurante dans le premier tour.

Source: eurosport.com Bianchi, Frijns et Bird en WSR 3.5.

Arrivé en fin de parcours, Bird reçoit une offre de Russian Time et retourne en GP2 Series. Malgré une équipe nouvelle, Bird mène la vie dure à Fabio Leimer, mais échoue une nouvelle fois dans sa quête du titre. Il termine deuxième du championnat malgré 5 victoires contre 2 pour Leimer.

Cette nouvelle déception va de pair avec son départ de chez Mercedes. Bird témoigne dans Motorsport à l’époque :

« J’ai été chassé de chez Mercedes à cause d’une décision prise par mon management à l’époque. Toto Wolff n’a pas aimé leur réponse sur quelque chose et je ne me suis plus jamais assis dans une F1, on m’a dit: « ton temps est écoulé ». C’était juste après que je sois devenu vice-champion de GP2. « Je suis passé d’un travail qui me rapportait bien, à rien. Mon management de l’époque prenait déjà beaucoup sur mes contrats et je n’avais littéralement plus d’argent. Rien ».

Au bord de la banqueroute, Virgin Racing fait appel à Bird pour participer au premier championnat de Formula E. Dans cette discipline regroupant tous les rebuts de la F1, Bird montre tout son talent et comptabilise à ce jour 11 victoires dans cette discipline sans jamais gagner le titre. Finalement, le premier titre du britannique arrivera en 2015 quand il gagnera le championnat du monde d’endurance LMP2 avec G-Drive Racing.

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