Verstappen peut’il réellement perdre le championnat ?
Sur les sept premiers Grand Prix de la saison, Verstappen est monté sur la première marche du podium à cinq reprises. Assis sur une marge confortable de 48 points, un doute subsiste toujours sur l’issue du championnat. Etudions cela de plus près…
Etat des lieux
Le début de saison était pourtant parfait. Doublé en course lors des deux premières manches, les prémices d’une domination outrageuse étaient facile à sentir pour Red Bull. Plus compliqué en Australie, Verstappen et Perez avaient remis le couvert au Japon et en Chine même si grâce à une voiture de sécurité, Norris avait réussi à s’intercaler entre les deux Red Bull à Shanghai.
C’est à Miami que la roue semble avoir tourné, du moins ralenti… Mclaren visant juste avec une belle évolution de monoplace, les Mclaren semblaient pouvoir rivaliser avec Red Bull en qualification. Cependant, ni Norris, ni Piastri n’ont été l’auteur du tour parfait. En course, et pour la première fois de la saison, Verstappen ne s’envole pas, et Piastri parvient à rester à 3 secondes du néerlandais. Une nouvelle fois chanceux avec une voiture de sécurité au bon moment, Norris ressort devant le néerlandais des stands, et avec des pneus frais creuse un écart de 7 secondes avant de gagner.
A Imola, on prend les mêmes et on recommence. Verstappen arrache la pole aux Mclaren qui échouent à quelques millièmes. A l’inverse de Miami, Verstappen s’envole en course et Norris ne peut suivre. Mais sur la fin du second relais, tout se dégrade. Sur les dix dernier tour Verstappen perd sept secondes sur Norris qui échouera à sept dixièmes au passage du drapeau à damier.
Red Bull, plus la meilleure monoplace ?
Rapidement, on remarque que l’avantage de Red Bull est réduit sur les pistes étroites/ en ville, à forte demande d’appui. Depuis 2022, Red Bull a un gros avantage sur la vitesse de pointe de sa monoplace, et sur ces pistes, l’équipe autrichienne doit régler sa monoplace différemment, quitte à s’emmêler les pinceaux comme à Imola. Djeddah et Shanghai, pistes rapides par excellence, sont d’ailleurs les deux endroits où Verstappen a signé la pole avec le plus d’avance.
Les récents problèmes de rythme de Perez ne sont pas sans cause. Sans sa marge de manœuvre, Red Bull opte pour des réglages plus ambitieux en simulateur, adapté en priorité pour Verstappen et moins pour Perez.
Prochain Grand Prix, Monaco ne devrait donc pas correspondre aux Red Bull. Nous enchaînerons après sur Montréal, qui bien qu’en ville, est l’un des circuits les plus rapide de la saison. Véritable élément de comparaison, Barcelone sera l’élément de réponse qui donnera le ton pour le reste de la saison. Circuit très représentatif des performances des monoplaces, les équipes ont tendance à dire que la voiture qui gagne à Barcelone devient championne du monde en fin d’année. Cependant, on se rappelle que Leclerc avait dominé à Barcelone en 2022 avant d’abandonner sur un problème moteur. Le Grand Prix d’Espagne sera certainement l’un des plus analysés de la saison.
Quels adversaires ?
Depuis Miami, Mclaren a pris l’avantage en termes de performance sur Ferrari, qui jusque-là, était bon dauphin de Red Bull. En effet, cette évolution de la Mclaren est très réussi a tel point que les évolutions amené par Red Bull et Ferrari à Imola ont semblé sans impact sur la hiérarchie même s’il serait faux de considérer que Ferrari ne s’est pas raproché de Red Bull. Nouveau challenger, Verstappen devra se méfier de Norris qui comme lui, à une manière de piloter bien spécifique et pourrait tirer son épingle du jeu. Piastri, toujours un peu en retrait face à son coéquipier en course, aura certainement son mot à dire notamment en qualification où il reste impressionnant. Pourquoi pas à Monaco ?
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